La dernière étude* publiée par le cabinet Conseil Déloitte montre que les habitudes des Français évoluent. Qu'ils soient issus de leur banque ou d'un établissement financier du type FinTech, les comptes bancaires sont de plus en plus gérés sur Internet par les Français. En contrepartie ils sont plus exigeants sur la qualité des conseils.
L'enquête révèle que même si 82% des Français consultent leur compte bancaire depuis leur ordinateur, 30% le font en situation de mobilité. L'enquête montre que les internautes choisissent le support en fonction du type d'opération qu'ils souhaitent faire auprès de leur banque. Selon que l'opération soit simple comme les virements entre deux comptes en interne ou d'une banque à l'autre, l'Internet fixe arrive en première position (76% des répondants). Il faut noter que les répondants ont tendance à privilégier leur agence (24%) au détriment l'Internet mobile (21%) pour effectuer une simple opération bancaire. D'un autre coté, pour les opérations plus complexes comme la souscription d'un contrat d'assurance-vie, la mise en place ou la renégociation d'un crédit immobilier, le cabinet Deloitte indique que les personnes interrogées préfèrent franchir le seuil de leur agence bancaire (48%) pour rencontrer directement leur conseiller bancaire, plutôt que de passer par le canal de l'Internet fixe (14%) ou mobile (4%).
Le sondage révèle encore d'autres aspects du comportement des usagers bancaires connectés. L'étude montre une forme de contradiction entre les intentions des internautes et ce qu'ils déclarent. En effet si les Français sont peu (20%) à être prêts à partager des informations spécifiques avec leur banque qui leur permettraient de bénéficier de services adaptés à leurs besoins, ils sont néanmoins plus nombreux (48%) à vouloir souscrire des services de paiement en ligne comme PayPal.
Plus surprenant, 32% des Français ont déclaré qu'ils pourraient ouvrir un compte bancaire dans une enseigne différente d'une banque classique. Soit 14% chez un opérateur téléphonique, 6% auprès de fabricants de matériel de communication et 5% dans un bar/tabac. Une indication qui n'a certainement pas échappé aux futurs acteurs sur le point de se lancer prochainement sur le secteur de la banque en ligne.
L'enquête met enfin en valeur l'importance du conseil de la banque pour les personnes interrogées. Ils sont en effet 57% à souhaiter que leur conseiller aient de solides compétences et 25% accordent une importance sur la qualité de la relation avec son conseiller. Les usagers seraient donc en attente de conseils ultra-personnalisés selon Daniel Pion de chez Deloitte.
*Enquête quantitative, menée en mai 2015, auprès d'un échantillon de 3292 clients particuliers de banques françaises, représentatifs de la population nationale, interviewés en ligne.