Banque en ligne : les temps forts bancaires de début 2016

Banque en ligne : les temps forts bancaires de début 2016

Les premiers jours de cette année sont marqués par quelques nouveautés qui vont concerner les clients des banques de réseaux et en ligne.
Banques en ligne

Rédigé par Elsa Rédacréa

le 05 Janvier 2016

L’année qui s’amorce est synonyme de nouveautés en matière bancaire, qui intéressent directement les consommateurs. Premier changement retentissant, la généralisation des frais bancaires, événement qui cristallise de nombreuses critiques aujourd’hui : la quasi-majorité des groupes bancaires à réseaux d’agence factureront désormais la tenue de compte courant. Ce qui était l’exception va devenir la règle : le compte de dépôt va coûter plus cher à son détenteur. Les banques avancent que le coût humain et informatique de la gestion d’un compte n’est pas nul, et qu’il est de plus en plus élevé. Et pour cause : même de plus en plus automatisé, donc logiquement moins chers, ces frais pouvaient être couverts par la facturation de produits bancaires et la marge dégagée par la banque mais aussi les taux des crédits proposés par les banques. Mais le contexte a évolué : les banques doivent s’adapter à des taux bas et des marges moindres, tout en appliquant des règles protégeant mieux leurs clients mais qui leur sont défavorables financièrement, comme le plafonnement des commissions d’intervention.
Cette mise en place généralisée des frais de tenue de compte n’est pas du goût des associations de défense des consommateurs et ces clients des banques : l’Afub a saisi l’Autorité de la concurrence et de l’Autorité de contrôle prudentiel sur ce sujet épineux. L’Association française des usagers des banques soupçonne certains établissements de s’être concertées sur l’application de ces frais de tenus de compte, quasi simultanée, et reproche à certaines d’entre elles de ne pas avoir prévenu à temps leurs clients.

Les banques en ligne, toujours plus concurrentielles

Cette application systématique des frais de tenue de compte, les clients des banques en ligne ne le vivront pas vraiment : l’absence de ce type de facturation fait partie des premiers arguments des établissements bancaires exerçant sur le web. La quasi-totalité des banques en ligne proposent la gratuité des opérations courantes et de la carte de paiement et ne sont pas près de changer de modèle. Mais ces faveurs sont offertes en contrepartie de la facturation plus importante de certains frais plus exceptionnels, comme les retraits en carte à l’étranger ou les découverts. Imposer des revenus minimum ou la domiciliation des salaires leur permet de se rémunérer. En riposte à la généralisation des frais bancaires décidée par les banques de réseau, certaines banques en ligne ont décidé de devenir encore plus concurrentielles : c’est le cas de Fortuneo, qui baisse en ce début d’année le coût des retraits en devises. Les banques en ligne ne sont pas à court d’idées pour être résolument moins chères que les banques classiques…
Alors qu’elle est la seule banque 100 % web à facturer son compte-courant à 2 euros par mois, monabanq propose gratuitement la « carte qui épargne », permettant de mettre de côté les arrondis de paiement tout en bénéficiant d’un abondement supplémentaire de 15 %.

Si les frais de tenue de compte attirent l’attention aujourd’hui, d’autres coûts bancaires vont bénéficier d’une plus grande transparence : depuis le 1er janvier, la loi oblige les banques à respecter un délai de quatorze jours avant de débiter un compte pour irrégularités et incidents de paiement — dépassement de découvert, défaut de provision… Une information préalable doit être désormais délivrée au client. Autre nouveauté bancaire de ce début d’année, le plafonnement des frais bancaires pour comptes inactifs, désormais limités à 30 euros. Quant aux comptes d’épargne réglementés inactifs, ils ne doivent pas être ponctionnés. L’autre bonne nouvelle du début de l’année concerne les… faillites : grâce à la directive européenne sur le redressement et la résolution des crises bancaires (BRRD), les clients ne seront mis à contribution qu’après les créanciers et les actionnaires si une banque est en fâcheuse posture.



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