Les néo-banques, premières concurrentes des banques en ligne

Les néo-banques, premières concurrentes des banques en ligne

Ces banques 100% mobiles trouvent rapidement leur place aujourd'hui.
Banques en ligne

Rédigé par Elsa Rédacréa

le 22 Mars 2016

Banque toujours connectée et complète

Elles sont apparues à la faveur de l’essor puissant des fintechs ces dernières années : les « néo-banques » font désormais figure de concurrentes sérieuses pour les banques, y compris les banques en ligne. Entrées de plain-pied dans l’ère numérique, ces petites sociétés grandissent très vite à la faveur d’un succès certain auprès de clients habitués depuis longtemps à ne plus fréquenter les agences bancaires et à ne jamais quitter des yeux leur smartphone. Elles sont aussi poussées vers le haut par des levées de fonds parfois impressionnantes, preuve que la confiance dans leur avenir est bien au rendez-vous des investisseurs.

Un avenir fait de dématérialisation de l’offre bancaire et d’une réglementation qui s’adapte toujours : ces néo-banques sont avant tout des banques mobiles, qui proposent l’essentiel de leurs services via des applications. Facilité, instantanéité, moindre coût : tels sont les arguments imparables développés par ces banques du troisième type, qui commencent à se tailler une part importante au pays des banques à réseau d’agences et des banques du web. Elles sont déjà nombreuses aux États-Unis et c’est au Royaume-Uni que leur développement sur le Vieux Continent, est le plus important. Outre-Manche, des acteurs comme Mondo, Starling, Atom ou Tandem rivalisent d’innovation pour proposer à leur clientèle une banque toujours plus connectée et complète.

Néo-banques : l’avantage de l’accessibilité

Les facteurs de la concurrence, pour les acteurs en ligne déjà installés, pose question : les néo-banques se veulent pour la plupart accessibles à tous, et recrutent massivement leurs nouveaux clients chez les jeunes et les personnes ayant un besoin bancaire simple, efficace et peu cher. C’est-à-dire sans forcément une offre très complète, mais s’affichant comme très attractive sur le tarif et le plus pratique et personnalisable possible. Or la plupart des banques en ligne, au moins en France, pour disposer d’un avantage tarifaire sur le coût de leur offre, ont fait le choix de poser une barrière de revenus minimum à leur clientèle en contrepartie de cartes bancaires gratuites, de frais à coûts très avantageux ou absents. Une différence d’approche qui peut favoriser le développement rapide des banques 100% mobiles.

Sur le marché français aujourd’hui, seule une poignée d’acteurs se partagent ce petit secteur de la néo-banque. Soon, filiale d’Axa Banque, a développé son offre dès ses débuts, en 2014, sur une base en ligne orientée sur la personnalisation du compte, avec notamment un tableau de bord en temps réel sous forme de « reste à dépenser ». Réactivité, connectivité, proximité digitale : les ingrédients de la mobile-néo-banque sont bien là, avec un large panel de services bancaires et même une offre spécialement dédiée pour les professionnels, le compte auto-entrepreneur. Tooki, le compte-courant issu du compte-épargne solidaire Tookam initié par le Crédit Agricole Pyrénées-Gascogne, fait aussi figure de m-bank : il a été lancé à l’automne dernier. D’autres banques de troisième génération 100% mobiles ont fait une entrée remarquée ces derniers mois en France : c’est le cas de l’Allemande Number 26 ou de la Britannique Revolut. Le prochain acteur français pourrait bien être la banque mobile d’Orange, qui sera disponible dès 2017. Reste à savoir si cette nouvelle version de la banque, mobilo-compatible, peut se forger un modèle durable.



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