Une formidable croissance
Les entreprises de technologie financière n’en finissent pas de faire grandir leur secteur : les montants des fonds levés, de plus en plus importants, en apportent la preuve.
L’année passée, ces sociétés, tous pays confondus, ont levé pas moins de 13,6 milliards de dollars en capital-risque, via plus de 650 opérations.
Aujourd’hui, l’essentiel du marché se concentre en Amérique du Nord et en Asie.
D’après les chiffres du cabinet KPMG, qui se rapportent à 2015, les fintechs auraient levé au niveau mondial 19,1 milliards de dollars au total, soit un montant deux fois supérieur à celui de 2014. Même si l’Europe n’est pas à la traîne en ce qui concerne le dynamisme de ce secteur, les chiffres constatés donnent moins le vertige : 1,5 milliard de dollars ont été investis par capital-risque dans des fintechs en 2015.
Une concurrence forte
Les entreprises de technologie financières spécialistes du paiement et du prêt ont remporté la mise, puisque le gros des investissements opérés les concernent. Les fintechs valorisées de plus d’un milliard de dollars sont en large majorité des sociétés centrées sur les services de paiement ou de prêt. Pour grandir rapidement, le monde des fintechs est encore largement méconnu du grand public, mais le sujet préoccupe plus que jamais les banques.
Fabrice Odent, associé à KPMG, discerne deux types de fintechs, qui selon lui « s’articule aujourd’hui autour de deux types d’acteurs, les 'disruptors' qui viennent bousculer le marché, et les 'enablers' qui viennent faciliter les activités traditionnelles du secteur ». Et le secteur bancaire pour ne pas se laisser déborder, se met donc en ordre de marche pour nouer des partenariats ou racheter des entreprises innovantes et éviter de voir une part de leurs activités grignotée par les fintechs.