À l’heure où les prix à la consommation ne cessent de grimper (selon les rapports réguliers de l’INSEE et de la Banque de France), de nombreux Français (68 % des personnes sondées par Panorabanques) reconnaissent avoir recouru au découvert.
Un imprévu, comme une maladie, une panne d’équipement ou un problème personnel, peut rapidement mettre dans le rouge le budget d’un ménage. C’est à ce stade qu’intervient le découvert, sachant que les ménages français ne souhaitent pas opter pour le crédit et préfèrent de loin puiser dans leur épargne. Cependant le recours au découvert reste répandu dans les pratiques en France. Le but est de palier aux difficultés budgétaires passagères. Si 68% déclare en avoir eu recours, il faut noter que 42% possédant une autorisation de découvert ne l'ont jamais utilisée.
Le fonctionnement du découvert
Les établissements bancaires, qu’il s’agisse d’une banque traditionnelle ou d’une banque en ligne, acceptent qu’un compte bancaire fonctionne à découvert. Dans ce cas, le compte peut se comporter comme débiteur, et peut même comporter plus de débits que de crédits. Cependant, un découvert ne fonctionne pas automatiquement ; il doit être demandé systématiquement à chaque fin de mois difficile, chez une banque traditionnelle comme chez une banque en ligne.
Les frais de découvert
La majorité des Français oublient que la demande d’autorisation de découvert peut être payante dans certaines banques qui la facturent pour une dizaine d’euros. Certains établissements font même payer des frais de gestion liés aux découverts. Ces frais sont aussi appelés agios. Enfin, une fois le découvert en fonctionnement (le compte est dans le rouge), le service génère des intérêts pour la banque débitrice. Les frais d’octroi de découvert varient de 8 à 15 % d'une banque à l'autre. En outre, dès le dépassement de la limite de découvert autorisé, des frais de découvert peuvent s’appliquer en plus des commissions d’intervention. Le montant correspondant varie de 12 euros à 25 euros selon les établissements.
Face aux coups durs qu’ils rencontrent, les ménages français préfèrent néanmoins réduire leurs dépenses, renoncer à leurs loisirs et optimiser leur budget de consommation, plutôt que de foncer vers le crédit et le découvert.