Investir dans l'immobilier pour aider son enfant étudiant ou jeune actif à se loger

Investir dans l'immobilier pour aider son enfant étudiant ou jeune actif à se loger

Plusieurs solutions existent pour permettre à son enfant jeune adulte d'avoir sa propre adresse.
Banques en ligne

Rédigé par Elsa Rédacréa

le 24 Septembre 2016

Avec le début des études supérieures ou celui de la vie active, la nécessité de sortir du cocon familial se fait sentir. Université ou grande école loin de la maison parentale, besoin de voler de ses propres ailes pour commencer à se construire une « vraie vie » d’adulte… Vient alors la question de la location ou de l’achat d’un logement : comment aider son enfant à trouver un nouveau domicile à un coût raisonnable ?

Louer ou se porter caution pour ses enfants ?

Sans surprise, le logement représente le premier poste de dépense des aspirants à un diplôme de l’enseignement supérieur, devant le coût des études lui-même. Lorsqu’on débute dans la vie active, la question du premier appartement est tout aussi épineuse : les jeunes actifs, qui doivent également faire face à des frais bancaires, n’ont souvent pas les moyens de devenir locataires ou propriétaires, leur fiche de paie n’étant pas encore assez conséquente.

Plusieurs solutions s’offrent alors aux parents qui souhaitent voir leur enfant habiter leur propre logement. La première d’entre elles consiste, pour les ascendants, à louer l’appartement en leur nom propre. Mais ce « contournement » trouve vite ses limites : le jeune adulte ne pourra pas prétendre aux allocations-logement, et les parents devront régler le loyer, les charges et la taxe d’habitation, sans pouvoir rien déduire. L’autre option la plus souvent choisie est de se porter caution pour son enfant : l’acte de caution solidaire permettra au jeune locataire de trouver plus facilement un logement, à condition que la fiche de paie des parents rassure suffisamment le bailleur.

L’acquisition et, ou le don

Pour permettre à son enfant étudiant ou jeune actif de se loger, d’autres solutions sont possibles, qui impliquent un engagement financier plus important. Première d’entre elles, le prêt d’argent, avec une reconnaissance de dette ou un contrat de prêt sous seing privé. La perception d’intérêt par le parent évitera que le prêt soit considéré par l’administration fiscale comme une donation imposable. Mais le don est possible jusqu’à une certaine limite sans que le fisc s’en mêle : avec l’abattement spécifique et la non-imposition jusqu’à un certain seuil des donations de biens, les dons de moins de 131 865 euro par parent ne seront pas taxés.

Les parents désireux de loger leur enfant peuvent également investir dans un logement neuf grâce au dispositif Pinel. La réduction d’impôt peut atteindre jusqu’à 21 %. L’enfant devra s’acquitter d’un loyer et sera imposé hors du foyer parental, là encore sans pouvoir bénéficier des allocations-logement puisque descendant du bailleur. Quant à la location, à leur enfant, d’un logement déjà propriété des parents, la solution est envisageable mais apporte elle aussi la même incompatibilité de l’aide au logement. Mais la déductibilité des charges liées aux revenus fonciers reste possible, au même titre que la location à un « inconnu ».

Les parents ont aussi la possibilité de partager l’achat d’un logement avec leur enfant. Dans ce cas, l’acquisition sera réalisée en indivision. Enfin, le don d’un logement peut être une option, qui permet de bénéficier de l’abattement de 100 000 euros pour donation de parent à enfant, auxquels s’ajoutent 100 000 euros dans le cas d’un bien neuf et jamais habité, et sous certaines conditions de période d’obtention du permis de construire. Pour ménager l’intégralité du patrimoine, les parents pourront également céder le logement en usufruit temporaire.



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