Crédit conso : éviter les pièges !

Crédit conso : éviter les pièges !

Comment souscrire un crédit à la consommation réellement moins cher et sans se retrouver prisonnier d'une spirale d'endettement ?
Banques en ligne

Rédigé par Elsa Rédacréa

le 13 Décembre 2011

Le crédit à la consommation, et à travers lui les organismes financiers prêteurs, n'a pas toujours bonne presse… Et pourtant : Noël et petits plaisirs obligent, nombreux sont les Français à souscrire, en cette période, un prêt d'argent affecté au financement d'un bien, dont le montant, comme le précise la loi, peut atteindre jusqu'à 75 000 euros… De quoi offrir sans compter et profiter du très large spectre d'offres déclinables par les organismes de crédit. Arrivées un peu après l'âge d'or de ce secteur, dans les années 2000, les banques en ligne n'empiètent pas vraiment sur le terrain très défriché des grands groupes — Cetelem, Cofidis, Sofinco, Médiatis… liés à un groupe bancaire de réseau. Le cœur de cible des web-banquiers — une clientèle qui n'a pas forcément besoin d'être financée au quotidien — n'est sans doute pas étrangère à ce manque d'offres. Et la crise, les recadrages législatifs récents et surveillance des excès n'incitent pas les organismes de financement à rivaliser de formules imbattables : le recours aux offres de crédit à la consommation amortissables ou renouvelables est en baisse constante depuis un an. Le crédit à la consommation des ménages français flirte aujourd'hui avec les 49 milliards d'euros. Les offres appâtent toutes sur les mêmes arguments : frais de dossier faibles ou inexistants, souscription rapide en ligne et une réponse de principe garantie presque immédiatement. En ligne, par téléphone ou en agence, l'étude du dossier est toujours conditionnée à l'examen de pièces justificatives, au « scoring » de la solvabilité du client et à l'aval de la Banque de France.

Souscrire bien informé

Comment s'assurer de souscrire un prêt conso « intéressant » ? En ayant pour point de comparaison entre plusieurs offres le taux effectif global (TEG), info obligatoire fournie au client avant la souscription. Le TEG prend en compte le taux de base (sur toute la durée de l'opération), le coût des frais annexes (garantie, notamment)… En bref, tous les frais obligatoires liés au prêt. Pour un prêt à taux fixe, le TEG ne doit légalement pas excéder les taux d’usure fixés par la Banque de France, différents selon le montant prêté. Trois types de prêts à la consommation peuvent être souscrits : le crédit personnel sans affectation précise des fonds, le crédit personnel affecté destiné à l'achat d'un bien en particulier — la vente et l’octroi du crédit sont liés — et la « réserve d'argent », ou crédit renouvelable — appellation officielle depuis la loi de 2010. Malgré les récents garde-fous législatifs, cette formule séduisante peut coûter cher : taux d'intérêt élevés, spirale du remboursements sans fin à mesure des achats, elle est l'une des principales causes du surendettement. A qui faire confiance ? Aux organismes de crédit ayant pignon sur rue, ou plutôt sur Toile qui, en principe, offrent des garanties de lisibilité des contrats, de respect de la législation et une bonne information délivrée dès que le client l'exige.

Le marché de crédit à la consommation n'est pas aujourd'hui au mieux de sa forme. Selon les Echos, la production globale de ce type de prêt aurait régressé de 5,7 % entre septembre 2010 et septembre 2011. Plus prudents face aux incertitudes économiques, les Français solvables épargnent… et les moins solvables accèdent mécaniquement moins aux offres de crédit. La mise au point de la loi Lagarde, adoptée en juillet 2010, commence aussi à produire ses effets. La réforme du prêt à la consommation affiche plusieurs principes forts, plus que nécessaires face aux abus et au drame du surendettement : réprimer les dérives des crédits renouvelables, encadrer la publicité pour le crédit à la consommation, limiter la durée de remboursement et lisser des taux d'usure, devenus dans certains cas surréalistes.



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