Les Français épargnent de moins en moins

Les Français épargnent de moins en moins

La consommation semble prendre le dessus sur le bas de laine. D'après l'Insee, le taux d'épargne des ménages a atteint 13,6% en 2016. Le niveau le plus bas depuis 1990.
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Rédigé par Stéphane LORMEAU

le 06 Juillet 2017

Francais épargnent de moins en moins

Plus cigale que fourmi

Selon des données de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiées le 30 mai 2017, le taux d’épargne des ménages aurait atteint 13,9% en 2016, contre 14,2% en 2015. Ce pourcentage est calculé en effectuant le rapport entre l’épargne détenue par les foyers et leur revenu disponible brut, c’est-à-dire la somme dont ils disposent après impôt.

Pour retrouver un taux aussi bas, il faut remonter à 1990. A l’époque, il se situait à 13,5%. Après cette date, la moyenne était toujours comprise entre 14% et 16%. Alors que les Français sont plutôt connus pour aimer thésauriser, ce résultat montre que, ces derniers temps, le curseur s’est plutôt déplacer vers la consommation.

Des supports d’épargne peu séduisants

L’une des principales raisons qu’il est possible d’avancer est le faible rendement des supports d’épargne préférés des Français comme l’assurance vie et le Livret A. Ainsi, depuis le 1er août 2015, la rémunération du livret réglementé est à son plus bas historique à 0,75 %. De son côté, l’assurance vie, et plus particulièrement les fonds en euros, ne sont pas particulièrement plus en forme.

D’après des chiffres de la Fédération française de l’assurance (FFA), le rendement moyen servi sur les supports garantis en euros en 2016 s’est élevé à 1,80% (net de frais de gestion mais brut de prélèvements sociaux et d’impôt sur le revenu) alors qu’il s’est situé à 2,30% en 2015. Comme les épargnants hexagonaux sont connus pour leur peu d’appétence pour les produits financiers présentant des rémunérations potentiellement plus attrayantes mais plus risquées, ils semblent préférer dépenser plutôt que de remplir leur bas de laine.

L’immobilier attire toujours

Une autre explication peut être à trouver du côté de la bonne santé du secteur de l’immobilier. Les taux d’intérêt étant encore bas et les prix immobiliers encore attractifs, les ménages sont nombreux à se tourner vers l’acquisition de leur résidence principale, voire à se lancer dans l’investissement locatif.

Pour réaliser leur achat, les particuliers contractent dans la majorité des cas un crédit immobilier. Or, les paiements des mensualités de remboursement de prêt ne sont pas considérés comme de l’épargne par l’Insee. De quoi minorer un peu plus le taux d’épargne des Français défini selon les critères de l’Institut.



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