Que seront nos moyens de paiements demain ?

Que seront nos moyens de paiements demain ?

Entre la carte bancaire en pleine mutation, le paiement sans contact qui trouve ses utilisateurs, le chèque qui fait de la résistance, les espèces qui disparaissent, quel est le paysage des moyens de paiements en France ?
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 26 Juin 2017

moyens de paiements demain

« Vous payez comment, par carte ou en liquide ? »

La carte bancaire continue son travail de sape sur l’usage de l’argent liquide. En France, une étude HSBC indique que, si la moitié des opérations passent encore par l’échange de liquidités, les paiements par carte en magasin sont en hausse de 5 % entre 2011 et 2015. L’usage de la carte bancaire est désormais dopé par l’essor du paiement sans contact dont le nombre de transactions a doublé entre 2016 et 2017. Ce phénomène devrait prendre de l’ampleur avec le relèvement du plafond de paiement à 30 € dès l’automne prochain. Toutefois, l’argent liquide n’est pas prêt de disparaître, car les réticences et les habitudes sont tenaces. En Europe, une enquête Ipsos /ING Direct indique qu’un sondé sur trois pense ne pas pouvoir se passer d’argent liquide.

Et si les innovations venaient à bout de la carte à puce ?

Comme l’argent liquide, la bonne vielle carte à puce se trouve-t-elle menacée à son tour par les nouveaux modes de paiements issus des récentes innovations techniques et technologiques ? La question est pertinente à l’heure où se multiplient les projets et les phases de tests autour du paiement par smartphones ou par objets connectés. Là encore, la carte à puce peut compter sur l’inertie des usages et sur la question de la sécurisation des transactions. De plus, le risque de gadgétisation pèse sur les innovations tout comme la question de la maitrise des coûts. L’intégration de la biométrie dans les cartes bancaires a par exemple fait bondir son coût pour les banques de 1 € à 5 €.

Par contre le chèque, c'est sûr, c’est fini, non ?

Le chéquier fait de la résistance également. Ainsi, les Français possèdent le record d’émission de chèques à l’échelon européen (70 % du volume des chèques vient de l’hexagone !), même s’ils disent préférer la carte bancaire depuis 15 ans. Il faut dire que son utilité prime encore dans les usages chez les médecins, les artisans et les commerçants. Il représente 11,3 % des paiements en volume. Néanmoins, le recours au chèque recule d’année en année : - 8 % en 2016. L’ère digitale poursuit son œuvre, les virements ayant dépassé le chèque en termes de nombre de transaction. De plus, ce dernier est exclu des moyens de paiements prévus dans le cadre de l’espace unique de paiements en euros (SEPA). D’ailleurs, la Banque de France communique en faveur des alternatives électroniques au chèque.

En résumé, les moyens de paiement de demain n’ont pas encore supplanté ceux durablement ancrés dans notre quotidien. Pour autant, les banques travaillent en partenariat avec les Fintech sur le moyen de paiement sans contact, quand de nouveaux acteurs (Orange, Carrefour, Fnac…) émettent leur propre carte bancaire.



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