En période de crise économique et d’incertitude fiscale, la pierre continue à apparaître comme une valeur refuge. Un placement « de bon père de famille » résume l’étude menée par Opinionway pour Atland, une société d’investissement immobilier. 60% des personnes interrogées jugent les placements immobiliers comme intéressants. Ils privilégient le « concret » et sont 34% à afficher leur préférence pour la pierre « physique », c’est-à-dire pour l’acquisition d’un logement.
Ils sont ensuite 18% à souscrire un plan épargne logement (PEL) et 8% à se lancer dans les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). L’attrait pour ce type de produits qui consiste notamment à acquérir des parts dans des immeubles de bureaux ou des commerces sans les posséder en entier est en forte hausse. Avec un rendement brut moyen de 4,63% en 2016, la collecte dans la « pierre-papier » a atteint plus de 5,56 milliards d’euros, soit une augmentation de 30% par rapport à 2015, un record historique.
La localisation comme premier critère
Pour se lancer, les investisseurs réfléchissent d’abord en termes de localisation du bien. Pour plus de facilité, ils privilégient les logements situés à proximité de chez eux. Ainsi, 83% des investisseurs franciliens achèteraient en Ile-de-France et 62% de leurs homologues provinciaux en région. Tous chiffres confondus, la région francilienne reste numéro un, puisque 44% des sondés envisagent d’y investir. La densité du bassin d’emploi apparaît comme un élément rassurant pour les personnes voulant acheter pour louer.
Le deuxième critère est la taille du logement. Sans surprise, les petites surfaces de type studio et deux pièces ainsi que les parkings sont plébiscités. 37% des personnes interrogées envisagent d’acheter un deux pièces.
Enfin, un autre élément pèse dans la balance pour le choix de l’investissement : le rendement. 75% des sondés sont intéressés par le montant des revenus mensuels escomptés alors qu’ils sont seulement 22% à compter sur une plus-value à la revente. Un constat à nuancer en Ile-de-France, où la possibilité de réaliser une « culbute » intéressante est plus importante (28%).
Investissement dans l'immobilier : Risques limités
Même si immobilier rime dans la tête des investisseurs avec sécurité, ils sont conscients qu’ils risquent de rencontrer certains problèmes. Ils craignent notamment les difficultés avec un locataire mauvais payeur (46%), les charges liées à la gestion de la copropriété et aux impôts fonciers (30%), l’endettement (24%) ainsi que les travaux à réaliser régulièrement dans le logement (18%).
Ils semblent cependant confiants car ils sont seulement 10% à avoir peur d’un faible retour sur investissement à court terme. La prise de risque apparaît donc plutôt limitée.