Etudes de ses enfants : des dépenses difficiles à anticiper

Etudes de ses enfants : des dépenses difficiles à anticiper

Pour financer les études de leurs enfants, les parents mettent en place différentes stratégies. Un rapport de la banque HSBC, baptisé « the value of éducation », montre que si beaucoup d'entre eux puisent dans leurs revenus, d'autres épargnent en amont.
Banques en ligne

Rédigé par Stéphane LORMEAU

le 21 Septembre 2017

Etudes de ses enfants depenses difficiles anticiper

Passe ton bac+5 d’abord ! Face à l’insécurité du marché de l’emploi, les parents souhaitent que leur progéniture fasse des études longues. Les diplômes élevés représentant, pour eux, un passeport pour l’emploi. Ainsi, ils sont 89% à envisager des études supérieures pour leur enfant, 22% prévoyant même qu’une partie de cet apprentissage soit effectuée à l’étranger. Etudes longues et séjours hors de l’Hexagone signifient souvent dépenses importantes pour un profil étudiant.

Pour que le moment venu l’effort financier ne soit pas trop lourd, il est conseillé d’anticiper. Or, d’après l’étude d’HSBC, seul un quart des parents commence à prendre des décisions d’ordre financier avant même que leur enfant ne soit entré à l’école primaire. Une moyenne beaucoup plus basse qu’ailleurs dans le monde où ils sont 60%.

Puiser dans les revenus courants

Faute d’anticipation, la stratégie adoptée par 74% des personnes interrogées est d’utiliser leurs revenus courants. Des sommes qui peuvent se révéler parfois insuffisante sachant que les dépenses s’élèvent en moyenne à 14.967 euros pour l’éducation du primaire à bac+2. Une somme qui grimpe à 22.033 euros en intégrant les années d’études au-delà du bac+2. Entre le privé et le public, sans surprise, la différence est conséquente. Pour des études allant jusqu’à bac+5, il faut compter en moyenne 18.748 euros dans un établissement d’enseignement supérieur public, contre 36.192 euros dans une école privée. 

« Avec le recul, près d’un quart des parents regrettent de ne pas avoir mis plus d’argent de côté pour l’éducation de leurs enfants », note l’étude. Toutefois, difficile de savoir quelle durée d’étude fera son enfant alors qu’il vient à peine de faire sa rentrée en petite section. Pour ne pas les freiner dans leur apprentissage faute d’argent, 19% des sondés piochent dans leur placement, comme le Livret A, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) ou leur assurance vie. Seul un sur dix a ouvert un plan d’épargne spécifique pour les études des enfants et 4% ont recours à un emprunt.

Prêts à faire des sacrifices

Autre solution adoptée : changer ses habitudes, quitte à faire certains sacrifices comme réduire ses dépenses en activités de loisirs (29%), effectuer des heures supplémentaires (15%), moins épargner (13%) ou encore moins contribuer à son épargne retraite (10%).

Plus surprenant, pour limiter le coût des études, 34% des parents envisageraient que leurs chérubins passent un diplôme en ligne. Le coût moyen de cet apprentissage pouvant être inférieur de 25 à 50% par rapport à un diplôme traditionnel. Autre atout : nul besoin de trouver un logement étudiant puisque le cursus d’enseignement peut être suivi depuis le domicile des parents. De quoi ravir des générations de « Tanguy » …



Patrimoine
Construire son patrimoine
L'actualité patrimoine