Mobile banking, l'avenir de la banque en ligne et l'assaut des Fintech

Mobile banking, l'avenir de la banque en ligne et l'assaut des Fintech

L'entrée des néobanques digitales a déjà des conséquences sur les banques traditionnelles au Royaume-Uni, ce que confirme dans un rapport le gendarme européen de la finance qui estime que les FinTechs pourraient bien bouleverser la donne. Explications.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 08 Septembre 2017

Mobile banking avenir de la banque en ligne

La concurrence désormais perceptible des banques mobiles au Royaume-Uni

L’agence de notation américaine Standard & Poor’s a récemment publié un rapport qui indique que les banques mobiles continuent de capter des parts de marché par rapport aux banques traditionnelles historiques. Ces 19 « challengers banks » ont généré 305 milliards de livres de prêts bruts au Royaume-Uni, soit 14 % de la totalité des montants empruntés à la fin de l’année 2016. Ces banques mobiles (Virgin Money, Tesco, OneSavings Bank, etc.) se hissent au 4ème rang derrière la Lloyds Banking, Barclays, RBS, mais devant HSBC, Santander et Nationwide Building Society. Pour les néobanques Aldermore ou Shawbrook, les encours se sont même envolés en deux ans de 20 %.

Et, la déferlante ne fait que débuter avec l’irruption de nouveaux acteurs dynamiques qui ont décroché leur licence bancaire tels que Monzo, Atom Bank, Tandem Bank ou Starling Bank. Analyste chez Forester Research basée à Londres, Aurélie L’Hostis explique ce succès par l’utilisation du « machine learning qui « fournit au client des informations contextuelles en temps réel et offre des recommandations personnalisées ». Les Fintechs sont particulièrement disruptives grâce au large mouvement d’« open banking » ouvert via l’application prochaine de la directive européenne DSP2.

Les régulateurs de la finance mondiale alertent

Les banques sont-elles capables de résister à la vague des Fintechs ? Jetant un pavé dans la mare, c’est la question que se pose le Comité de Bâle. Le gendarme de la finance réunit en son sein l’ensemble des régulateurs financiers du monde qui ont élaboré cinq hypothèses en réponse à la problématique posée. Le spectre des perspectives va du triomphe des banques traditionnelles (les banques s’accaparent la révolution technologique) à leur disparition (conséquence de la désintermédiation), en passant par leur remplacement (les Fintech se substituent aux banques de réseau), leur mise en retrait (elles deviennent de simples prestataires de services) ou leur collaboration en bonne intelligence avec les Fintechs (partenariat gagnant-gagnant).

Si ce dernier scénario est celui en cours, rien ne présume qu’il va se maintenir et qu’un basculement définitif vers l’une ou l’autre des parties ne va pas se produire. Et les banques traditionnelles ne sont pas forcément en position de force selon le Comité de Bâle qui repère déjà des éléments de désintermédiation, mettant en avant les exemples du bitcoin et des plateformes de prêt entre particuliers (crowdlending).



Patrimoine
Construire son patrimoine
L'actualité patrimoine