Pour 57 % des personnes sondées dans l’étude annuelle Deloitte, la mesure sur la mobilité bancaire peut pousser à changer de banque. Parmi les raisons qui les feraient basculer de l’intention à l’action, on retrouve les arguments traditionnels à savoir une expérience client déficiente (39 %), des tarifs trop onéreux (36 %) et une baisse de la confiance accordée (34 %).
La mobilité bancaire…quelle mobilité bancaire ?
Malgré la hausse des frais de tenue de compte appliquée par les banques de détail et son impact négatif en termes d’image, le risque d’attrition est stable (-1 point par rapport à 2016). Pour l’analyste Alexandre David, cette stagnation est due « au contexte de taux favorable, qui permet [aux] clients de renégocier leur crédit immobilier et de gagner du pouvoir d’achat ». Cet élément joue pour beaucoup dans « l’amélioration de la confiance des Français dans leur banque » (66%, + 1 point) et dans le système bancaire en général (41 %, + 3 points). Il faut également relever que le taux de satisfaction client reste plus élevé chez les banques en ligne (92 %) que chez les banques classiques (81 %).
La mobilité bancaire : un atout pour les nouveaux entrants ?
Vers quels acteurs les Français se tourneraient-ils s’ils devaient changer de banque ? L’option compte sans banque gagne du terrain puisque 37 % des personnes interrogées se déclarent prêtes pour ouvrir un compte bancaire ailleurs que dans une banque. Dans le détail, 19 % s’intéressent aux établissements de paiement (+ 3 points en un an) et 7 % lorgnent sur l’offre des opérateurs téléphoniques. Enfin, d’autres pourraient privilégier l’ouverture d’un compte sans banque chez un buraliste (d’où le succès du Compte Nickel récemment racheté par BNP Paribas). Certaines catégories de la population sont même surreprésentées à l’instar des CSP+ (47 %) et des 25-49 ans (43 %), autant de prospects à cibler pour les Fintech et les nouveaux entrants.