Bienvenue dans le monde des crypto-monnaies !

Bienvenue dans le monde des crypto-monnaies !

La transformation digitale est une lame de fonds qui touche aussi bien l'univers des banques que celui de l'argent traditionnel comme l'illustrent les nombreux exemples de crypto-monnaies. Si leur univers n'est pas toujours simple à appréhender, voici quelques points d'éclaircissement.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 26 Septembre 2017

monde des crypto monnaies

Non, il n’y a pas que le Bitcoin !

Six crypto-monnaies viennent s’ajouter chaque semaine au millier de devises virtuelles existantes (dont 600 actives). Le plus célèbre et surtout le pionnier (2009) est le Bitcoin, fruit de l’imagination du Japonais, Satoshi Nakamoto. Son objectif est d’établir un nouveau système monétaire autosuffisant et fonctionnant seul. Cette monnaie 2.0 aiguise l’intérêt de spéculateurs séduits par sa grande volatilité, donc par des profits à concrétiser. Dans son sillage, d’autres crypto-monnaies sont apparues. Si le bitcoin représentait 95 % du marché des monnaies virtuelles en 2014, son emprise est désormais réduite à 40 %. En dehors du Bitcoin, l’audience des cinq plus grandes crypto-monnaies a bondi de 5 % à 35 % sur la même période. Selon leur valorisation boursière, outre le Bitcoin, on trouve Ethereum, Ripple, Litecoin, Dash, Monero, Ethereum Classic, NEM, Augur et MadeSafeCoin.

Acheter et vendre de la crypto-monnaie nécessitent du sang-froid

Le marché des crypto-monnaies est évalué à 120 milliards de dollars, avec des variations parfois très importantes et très rapides. Entre janvier 2016 et juillet 2017, la valeur d’un bitcoin est ainsi passée de 430 à 2 500 $. Autre exemple : le Litecoin, créé en 2011, qui a progressé de 1 500 % depuis le début de l’année (de 4 $ à 70 $). Cette bulle spéculative est sujette à des trous d’air et des mouvements yoyos comme durant la semaine du 11 septembre dernier. Les restrictions instaurées par la Banque Populaire de Chine visant à interdire les ICO (Initial Coin Offering) ont fait chuter les crypto-monnaies : - 40 % pour le Bitcoin (- 1 500 €), - 50 % pour l’Ethereum (-140 €) et le Litecoin (-37 €).

La volatilité des crypto-monnaies

Les cours des crypto-monnaies fluctuent selon différents critères. Sans organisme de supervision et de régulation, le jeu de l’offre et de la demande est prépondérant. La sécurisation et le niveau de difficulté de son support, la blockchain, ont une influence, tout comme la confiance vis-à-vis de la devise virtuelle. Cela se traduit aussi par l’écho de sa perception dans les médias, chez les investisseurs et le grand public. Les positions juridiques et gouvernementales ont enfin un impact concret, comme on a pu le voir précédemment début septembre avec l’intervention de la Banque Populaire de Chine qui a stoppé les ICO et fermé certaines plates-formes d’échanges comme BTTC ou ViaBTC. D’ailleurs, la Chine est un des moteurs des monnaies 2.0 comme le Japon et la Corée du Sud, la dépréciation du yuan faisant des monnaies virtuelles des valeurs refuges pour les Chinois.

Une crypto-monnaie : comment ça marche ?

Le bitcoin, l’ether et leurs dérivés sont des actifs numériques dont l’inscription sur une blockchain les associe à une identité, un compte et une personne qui peut les vendre, les acheter, les prêter, les échanger. La blockchain (un mécanisme de numérotation électronique) empêche leur reproduction et leur duplication en les rendant uniques, presque tangibles. Cette chaine de blocs est par ailleurs inaltérable (ou à un coût largement dissuasif), agissant donc comme une base de données qui enregistre et certifie toutes les opérations effectuée. Détenir de la crypto-monnaie, c’est donc posséder une unité matérialisée par une inscription en numéraire sur le registre de la blockchain, associée à une clé publique et un compte. Le jeton, terme générique, possède une valeur intrinsèque propre ou une valeur adossée à des actifs, à l’image des tokens qui sont liés à un projet en particulier (comme les levées de fonds ICO ou crowdsale) et à ses usages réels ou potentiels.

Des actifs numériques qui invitent à la prudence

Malgré un engouement réel suscité en grande partie par un strict appât du gain, l’écosystème n’est toujours pas prêt. Les crypto-monnaies souffrent encore d’une image négative autour de la cybercriminalité (blanchiment d’argent, darknet, détournement, piratage, etc.) ou de crashs retentissants (projet TheDAO hacké, fermeture de plateformes d’échanges, etc.). De plus, certaines opérations demeurent compliquées : incapacité des plateformes à gérer un trop gros rush de spéculateurs, difficulté de compréhension pour les néophytes, transaction dans le monde réel encore restreint, relative lenteur de la blockchain, etc. Sans compter les implications juridiques et fiscales. Si les crypto-monnaies et le système blockchain ouvrent des perspectives, les obstacles restent nombreux et la prudence de mise.



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