Un rapport des Français aux banques paradoxalement au plus haut

Un rapport des Français aux banques paradoxalement au plus haut

Les banques ont-elles la confiance des Français ? Alors que le contexte social plaide plutôt pour le scepticisme, 82 % ont une bonne opinion de leur banque selon le sondage BVA pour la Fédération bancaire française. Avec un zeste de nuance tout de même.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 23 Avril 2019

Les Français apprécient leur banque

Les Français apprécient leur banque et leur conseiller bancaire

Avec son « observatoire de l’image des banques », l’institut BVA en partenariat avec la Fédération française bancaire (FBF) évalue dans le temps l’évolution de la cote de confiance des établissements bancaires en France. Alors qu’on pouvait s’attendre à une dégradation de cette image, il n’en est rien : 82 % des sondés disent avoir une bonne opinion de leur banque. Outre le score élevé, il faut noter que cette image des banques s’améliore : +3 points par rapport à 2017.

Mieux, la FBF précise qu’avec « 82 % de bonnes opinions, l’image que les Français ont de leur banque est à son niveau le plus élevé depuis plus de dix ans ». Dans cette enquête, 73 % des personnes interrogés affichent leur satisfaction vis-à-vis de leur conseiller. Ils sont 8 sur 10 à le trouver compétent, un chiffre qui redonnera le sourire à une profession embarquée dans les soubresauts de vastes plans de transformation numérique.

S’interrogeant sur la même question, le rapport du cabinet Audirep pour la Banque de France présente un niveau de confiance plus bas : 63 % des Français disent avoir confiance dans leur banque principale (18 % très confiants et 45 % plutôt confiants). L’étude montre que la source d’informations la plus influente pour souscrire un produit financier demeure le conseiller bancaire (29 %) devant les proches (21 %) et les conseillers financiers indépendants (13 %).

Un niveau de confiance plus faible vis-à-vis du secteur bancaire

L’observatoire BVA montre un écart entre l’image que les usagers ont de leur banque principale et celle qu’ils ont des banques en général. On retrouve un étiage stable depuis une vingtaine d’année autour de 66 %, une tendance qui avait connu une baisse sensible au moment de la crise financière (52 % en 2010) désormais absorbée. Quand on scande la population par profil, l’étude commandée par la FBF indique que ce sont les femmes, les inactifs, les retraités et les habitants du Nord-ouest qui accordent au monde bancaire la meilleure image.

62 % des Français estiment que les banques conseillent des produits adaptés aux besoins des clients (+3 points). Dans les mêmes proportions, ils pensent que les banques sont à l’écoute (61 %, +1 point) et qu’elles sont un partenaire à chaque étape de leur vie (58 %, +2 points). En revanche, paradoxalement, les banques sont des partenaires de confiance uniquement pour 59 % (-2 points). Cette relative méfiance se traduit aussi dans l’enquête du cabinet Audirep, les Français n’étant que 29 % à dire que « l’argent déposé dans une banque sera en sécurité, même si elle fait faillite ». Et 3 répondants sur 10 estiment que les organismes financiers servent avant tout leurs intérêts.

Surfant sur cette opinion positive au plus haut, Marie-Anne Barbat-Layani, directrice générale de la FBF, se félicite d’une banque qui « est un service de proximité auquel les Français sont attachés et dont ils reconnaissent la pertinence ». Une impression qui tranche avec certains renseignements apportés par le rapport Audirep/BdF qui caractérise la culture financière de limitée et révèle le sentiment assez répandu chez les Français de ne pas suffisamment disposer d’informations fiables et neutres.



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