SEPA-mail, nouveau mode de facturation dématérialisé

SEPA-mail, nouveau mode de facturation dématérialisé

Certaines banques françaises sont en train de testé un nouveau mode de paiement plus sécurisé passant par messagerie électronique : explications.
Banques en ligne

Rédigé par Elsa Rédacréa

le 30 Octobre 2012

Selon un communiqué commun publié jeudi, cinq banques françaises, Crédit Mutuel-CIC, le groupe BPCE, la Société Générale, BNP Paribas et le Crédit Agricole sont en phase d'expérimentation d'un service de messagerie électronique sécurisé, SEPA-mail. Il suit la logique de simplification et de sécurisation des paiements dictée par l’Espace unique de paiement en euros (en anglais Single Euro Payments Area, SEPA), dispositif visant à normer et uniformiser les pratiques nationales et européennes, aujourd'hui en vigueur dans plus de 30 pays. Suivant de nouveau protocole SEPA-mail, les factures reçues par le client sous forme dématéralisée peuvent être réglées directement, soit par un virement en ligne, sur le site de la banque du prestataire, soit par le biais d'une l'application dédiée, préalablement installée sur son smartphone. SEPA-mail, tout en sécurisation la transaction et ses données, peut se substituer au prélèvement bancaire traditionnel en permettant un gain de temps sur chaque facture réglée ; il laisse également au client la possibilité de choisir la date du paiement. Lequel pourra être effectué en un clic, sans obligation de saisie des coordonnées bancaires, ni échanges de courriers ― factures, chèques, TIP… En proposant ce nouveau service, assorti d'offres complémentaires facilitant la facturation, les établissements bancaires apportent une réponse aux suggestions du récent rapport Pauget-Constans, qui soulignait les difficultés récurrentes des entreprises choisissant d'utiliser le virement bancaire afin de régler leurs achats et fournisseurs. Le dispositif SEPA-mail, pour connaître une phase probante selon des promoteurs et ses utilisateurs, pourrait cependant ne pas être généralisé avant plusieurs mois : il nécessite en effet qu'un grand nombre de clients des banques l'ayant mis en place soient intéressés pour l'utiliser très régulièrement, voire systématiquement. Il faudra alors dégager au nouveau service de paiement dématérialisé un modèle économique pérenne, avec notamment un mode de facturation spécifique.


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