Sécurité des opérations bancaires : des outils pour contrer la fraude

Sécurité des opérations bancaires : des outils pour contrer la fraude

Si la fraude à la carte bancaire n’est pas en diminution en France, les moyens existent pourtant pour parer à cet état de fait. La sécurisation des opérations de paiement concerne à égalité les banques, les commerçants et les consommateurs.
Banques en ligne

Rédigé par Elsa Rédacréa

le 22 Janvier 2013

Les banques veulent afficher leur détermination face à une situation qui pourrait faire douter leurs clients détenteurs de cartes bancaires. Et pour cause : les derniers chiffres publiés ce mois de janvier par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, l’ONDRP, ne sont pas très rassurants. L’étude montre, enquête complète à l’appui, que les victimes de fraudes à la carte bancaire(CB)sont de plus en plus nombreuses. Les débits frauduleux sur compte ou carte de paiement auraient ainsi concerné, en 2011, 600 000 personnes, soit 2,5 % des détenteurs de CB en France. Un chiffre en augmentation significative depuis 2010, puisque 500 000 ménages avaient alors été atteints par ce type de mauvaise surprise. Internet serait le canal de paiement de tous les dangers, puisque le nombre de fraudes y serait 113 fois plus élevé que dans les commerces de proximité. En tête des pièges dans lequel les Français tombent le plus fréquemment, faux sites ou mails capturant les informations personnelles et sensibles comme le numéro de carte bancaire et la récupération directe des données.

Les banques prennent les devants

Alors, pas très responsables, les utilisateurs des cartes de paiement, face à des établissements qui n’ont de cesse de montrer leur volonté de tout faire pour assurer la sécurité des opérations bancaires ? Pas seulement. Commerçants, banques et consommateurs sont depuis quelques années sensibilisés à la sécurisation des opérations bancaires et enjoints à se montrer vigilants. En juillet dernier, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, attirait l’attention des sites marchands en les encourageant à utiliser plus largement le système de sécurité renforcée 3D Secure, dont l’UFC réclame de longue date la généralisation rapide. 413,2 millions d’euros de fraude doit évidemment à agir. 3D Secure est aujourd’hui utilisé par les gros commerçants du web, mais est loin d’être admis par tous : les chiffres de 2011 montrent que le système a concerné 24 % des transactions à la fin de 2012. Consciente depuis longtemps du problème, la Fédération bancaire française (FBF) a édité récemment un guide complet à l’attention des consommateurs et des clients des banques, Sécurité des opérations bancaires, qui récapitule règles de bon sens et précautions utiles à se remémorer à chaque opération de paiement ou de retrait d’argent, quel que soit le canal utilisé (carte bleue, commerce de proximité, sites, DAB, chèque). Un vade mecum que beaucoup de banques se sont empressées de relayer, en mettant en avant, pour certaines, les règles qu’elles appliquent déjà pour sécuriser les opérations réalisées par leurs clients et rendre ultra-sûres leur interface web. Un florilège de bonnes pratiques, au premier rang desquels l’accès au site sécurisé pour la gestion des comptes via un certificat SSL et une adresse en htpps. L’accès aux données personnelles par clavier numérique antifraude est également adopté par une majorité d’établissements bancaires. Qui conseille volontiers à leurs clients de pousser plus loin la sécurisation de leur visite par de nombreuses précautions, comme la déconnexion après utilisation, l’horodatage ou la notification des connexions. Quant à la sécurité des achats sur internet, les banques promettent un accompagnement à la vigilance renforcé : 3D Secure est évidemment massivement adopté, avec un code de confirmation de paiement unique reçu sur l’interface, envoyé par message vocal ou SMS au client-consommateur, sésame obligatoire de la transaction.



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