La dynamique ne fléchit pas. Les crédits aux particuliers se sont de nouveau accrus de 3,7% en juillet, comme au mois de juin, selon les chiffres publiés le 2 septembre 2016 par la Banque de France. Ils étaient déjà en progression de 3,8% en mai. Leur encours total atteint ainsi 1.078 milliards d’euros à fin juillet.
La baisse des taux d’intérêts demandés par les établissements de crédit n’est pas étrangère à cette hausse du volume de prêts. Les ménages ont la possibilité de s’endetter à moindre frais. « Les taux d’intérêt des crédits amortissables à la consommation ont baissé de près de 0,50 point depuis début 2016 », souligne la Banque de France. Ce type de prêt permet à l’emprunteur de rembourser une partie du capital et des intérêts à chaque mensualité.
Les crédits conso ont la cote
Pas étonnant alors que les crédits à la consommation affichent la plus forte croissance. Ils ont progressé de 5,7% en juillet, après une augmentation de 5,9% déjà constatée en mai et en juin. Une nette tendance à la hausse qui s’accompagne d’un léger regain de confiance des Français observé par l’Insee en août. Reste que les dépenses de consommation en « biens durables » des ménages sont plutôt mal orientées. Elles ont diminué de 2,2% en juillet, toujours d’après l’Institut national de la statistique, avec une baisse de 1,9% des achats d’automobiles et de 3,1% des biens dédiés à l’équipement du logement.
Le volume des crédits immobiliers a, de leur côté, augmenté de 3,3%, à 886 millions d’euros, selon la Banque de France. Ils bénéficient d’un net repli des taux d’intérêt, qui diminuent encore en juillet de 1,78% pour les prêts à long terme à taux fixe et de 1,60% pour ceux à court terme et à taux variable. « L’investissement en habitat locatif progresse dans le contexte de taux financiers très bas et des mesures d’encouragement fiscal », précise l’institution. La Banque de France relève que 12% des nouveaux crédits immobiliers sont contractés pour la réalisation d’un investissement locatif, contre moins de 10% en juillet 2015.