Entre Crowdlending ou épargne classique : où placer son argent ?

Entre Crowdlending ou épargne classique : où placer son argent ?

Les épargnants français continuent de privilégier les contrats d'assurance-vie et les fonds garantis, mais le crowdlending pourrait bien bousculer les habitudes.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 21 Septembre 2016

Placer son argent dans l’épargne classique ou investir ?

Pour faire fructifier ses économies, le placement dans des contrats d’assurance-vie est toujours plus rémunérateur que celui des livrets d’épargne classiques. Pourtant, leur rendement va baisser, et peut-être même être taxé, ce qui invite les épargnants à réfléchir à d’autres solutions. Le crowdlending, c’est-à-dire le prêt participatif hors système bancaire d’un particulier à une entreprise, est une opportunité. En 2014, les plateformes spécialisées ont recensé 88,4 millions d’euros de prêts.

En termes de rentabilité, le crowdlending affiche des taux d’intérêts oscillant entre 4 % et 11 %, quand le livret A est artificiellement maintenu à 0,75 %, et que les assurances-vie se tassent entre de 2 % et 3 %. En termes de fiscalité, l’intérêt perçu est soumis aux prélèvements sociaux (15,5 %), puis au barème progressif de l’impôt sur le revenu, avec toutefois une déduction d’un prélèvement à la source de 24 %. Par comparaison, le livret A est exonéré d’impôts, tout comme les plus-values réalisées dans le cadre de l’assurance-vie pendant la phase d’épargne.

Crowdlending, plus rentable, mais plus risqué

Le risque principal du prêt participatif vers une entreprise est de ne jamais récupérer son argent, si celle-ci ne rembourse par les sommes prêtées. Lorsque l’emprunteur fait faillite, les épargnants perdent leur capital investi. Pour les rassurer, les plateformes de crowdlending lancent plusieurs initiatives.

Depuis un an, Finsquare, récemment acquis par Lendix, propose une assurance aux emprunteurs qui leur permet de récupérer en partie leurs investissements, en cas de décès ou de perte totale d’autonomie de l’emprunteur, ou en cas de redressement ou de liquidation judiciaire de l’entreprise. Autre exemple : Proxem a instauré, en mai 2015, un fonds de protection pour compenser les pertes en cas de défaut de l’emprunteur. A chaque projet est associé un montant de protection maximum.

Finalement, pour les épargnants, la multiplication des sources (crowdlending, livret A, assurance vie) demeure la meilleure façon de placer son argent.



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