Les acteurs non bancaires ont le vent en poupe
D’après l’Observatoire BVA/FBF 2016 questionnant un panel de Français sur l’image des banques, ceux-ci se disent favorables à l’ouverture d’un compte dans un supermarché (26 %, +4 points en un an), un bureau de tabac (24 %, +5), auprès d’un fournisseur d’accès Internet (26 % chez les 18-34 ans), ou d’un réseau social (20 % chez les jeunes). En outre, deux tiers des personnes interrogées ont autant confiance en Paypal qu’en leur banque pour réaliser des paiements en ligne.
Le crédit accordé aux acteurs non bancaires est illustré par le fait que 21 % des Français annoncent ne pas craindre d'indiquer leurs identifiants bancaires à un établissement de paiement autre que leur banque, soit un tiers de paiement, ou d'agrégateurs bancaires comme Linxo, ou Bankin. L’application de la directive européenne sur les services de paiement, dès janvier 2018, devrait amplifier ce mouvement.
Que reste-il aux banques en lignes ?
Face à cette concurrence accrue, les banques en ligne peuvent compter sur quelques atouts comme la sécurité. Les Français plébiscitent la sécurisation de la connexion à leur banque en ligne, une cyber-sécurité amenée à se renforcer avec le temps, juge Marie-Anne Barbat-Layani, directrice générale de la Fédération Bancaire Française. Les personnes interrogées reconnaissent par ailleurs le rôle majeur des banques dans le financement de l’économie (73 %).
Les banques peuvent également capitaliser sur l’importance et la compétence du conseiller toujours mises en avant. Toutefois, le modèle évolue avec la baisse de fréquentation notable des agences physiques, au profit de la digitalisation des services bancaires. Les Français consultent leurs comptes bancaires en ligne (79 %, + 5), réalisent leurs paiements (67 %, + 2), leurs virements (63 %, + 5), et souscrivent des produits (49 %, + 6). Ils sont même 10 % à se laisser convaincre par une banque entièrement en ligne.