La Banque Postale en plein paradoxe ?
Pour fêter ses dix années d’existence, La Banque Postale renouvèle son logo et ses codes de communication. Elle réaffirme son identité et sa différence, celle d’une banque citoyenne, humaine, et engagée, autour des quatre éléments historiques : le carré, l’oiseau, le bleu, et le jaune. Alice Holzman, Directrice du digital et de la communication de La Banque Postale, souligne que ce « nouveau logo exprime toute la singularité de La Banque Postale et sa filiation avec La Poste, qui toutes d’eux sont depuis toujours au service de tous ».
Cette campagne médiatique se télescope toutefois avec l’annonce de l’augmentation de ses frais bancaires. Les frais de tenue de compte doubleront au 1er janvier 2017, passant à 1€ par mois. Alors que La Banque Postale s’est longtemps appuyée sur une politique tarifaire modérée, celle-ci est remise en question, quand on constate que les frais de tenue de compte ont été multipliés par trois en 4 ans.
La Banque Postale, un établissement comme les autres ?
Outre la hausse des frais de tenue de compte, 2017 marquera d’autres inflexions dans la grille tarifaire de l’établissement. Les frais de tenue de compte inactif s’élèveront de 8 € à 15 € par an, alors que le prélèvement de la commission d’intervention en cas d’incidents de paiement sera de 6,9 € par opération (+ 0,30 € par opération). Enfin, le nombre de retraits gratuits mensuels autorisés aux DAB extérieurs au réseau de l’établissement sera réduit de 4 à 3.
Ce constat est à nuancer, car La Banque Postale ne fait que suivre un mouvement général de hausse des frais de tenue de compte par les différents établissements, à la recherche de solutions pour contrer la politique de taux négatifs menée par la BCE. Dans la plupart des cas, La Banque Postale reste compétitive, en n’atteignant pas les plafonds réglementaires autorisés : 30 € par an pour les frais de tenue de compte inactif, 8 € par opération en cas d’incident de paiement.
Reste à convaincre les clients de ces évolutions tarifaires, sans doute moins sensibles au nouveau logo qu'à leurs relevés de compte...