Il a la cote auprès des épargnants. Le plan d’épargne retraite populaire (Perp) séduit de plus en plus de Français depuis cinq ans. Les statistiques rendues publiques par la Fédération française de l’assurance (FFA), le 26 juillet 2016, le montrent clairement.
En 2015, 109.000 nouveaux plans ont été ouverts, soit 4,8% de plus qu’en 2014, année au cours de laquelle 104.000 contrats supplémentaires avaient déjà été souscrits. Au total, les épargnants détenaient près de 2,34 millions de Perp en France l’an passé, contre 2,28 millions en 2014 et 2,15 millions en 2011.
Des cotisations et des prestations en hausse
Le succès de ce produit d’épargne à long terme, permettant de bénéficier du versement d’une rente viagère une fois à la retraite, est croissant. S’il fallait d’autres chiffres encore pour le démontrer, on pourrait regarder du côté des cotisations versées. Elles ont grimpé de 13,7% en 2015, pour atteindre 2,06 milliards d’euros, contre 1,82 milliard d’euros en 2014.
Les prestations (rentes et sorties en capital à hauteur de 20%) servies par les assureurs augmentent également chaque année. Elles ont bondi de 23,4% l’an passé, passant de 364 millions d’euros à 449 millions d’euros en 12 mois.
PERP devant le contrat de retraite Madelin
Le Perp, qui permet de se constituer un revenu régulier pour la retraite, apparaît plus populaire que son concurrent, le contrat de retraite Madelin qui, il est vrai, est réservé aux seuls travailleurs non-salariés (artisans, commerçants, chefs d’entreprise, professions libérales). C’est particulièrement le cas depuis 2013, puisqu’au cours des trois dernières années, un plus grand nombre de plans ont été souscrits comparés au « Madelin ». En 2015, la FFA (Fédération Française de l'Assurance) a recensé 65.000 nouveaux contrats retraite Madelin, contre 109.000 nouveaux Perp.
En revanche, le montant total des cotisations reste supérieur pour le Madelin, à 2,7 milliards d’euros en 2015, tout comme les prestations, qui ont atteint 1,1 milliard d’euros. Normal : le contrat Madelin ayant été lancé 10 ans avant le Perp, le nombre de contrats débloqués est plus importants. Rappelons que le déblocage anticipé des Perp d'un montant inférieur à 2000€ a été tout juste validé par le Sénat. Quant aux versements, le contrat Madelin prévoit des cotisations obligatoires tandis que sur le Perp, elles sont totalement libres. Enfin, le contrat Madelin offre une déduction fiscale plus importante. Il permet de déduire ses cotisations de ses revenus à déclarer à hauteur de 71.440 euros en 2016, contre « seulement » 30.432 euros pour le Perp.