L'épargne salariale : une épargne qui monte

L'épargne salariale : une épargne qui monte

Le succès de l'épargne salariale se poursuit. Attractif pour les collaborateurs, et avantageux pour les entreprises, ce type de placement profite à tous. Par ailleurs, la loi Macron n'a fait que renforcer son attractivité.
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Rédigé par Nathalie Jouet

le 15 Novembre 2016

épargne salariale

Adoptée en août 2015, la loi Macron a eu un effet clairement positif sur l’épargne salariale. Le baromètre annuel du Club de l’épargne salariale publié récemment montre que la loi Macron a stimulé ce placement en seulement quelques mois. Pourtant facultatif dans les entreprises de moins de 50 salariés, le nouveau dispositif entré en vigueur en janvier 2016, est très prisé par les Français, notamment pour les avantages sociaux et fiscaux qu’il procure.

La collecte de l’épargne salariale a doublé en un an

Une étude menée par le ministère du Travail montre également que l’épargne salariale qui constitue un véritable complément de rémunération, est repartie à la hausse dès l’année 2014. En effet, plus de la moitié des salariés du secteur marchand non agricole ont pu bénéficier d’au moins un dispositif de participation, d’investissement ou d’épargne salariale. L’étude souligne principalement que ce sont majoritairement dans les grandes entreprises et dans certains secteurs d’activité comme l’énergie ou la finance et l’assurance, que ces dispositifs sont les plus répandus.

Par ailleurs, on remarque que la loi Macron a eu un effet très positif sur l’épargne salariale. Selon le dernier baromètre annuel du Club de l'épargne salariale, une très large majorité de salariés de PME considèrent que la loi Macron a constitué un levier positif pour cette épargne. Les statistiques dévoilées par l’Association française de gestion financière (AFG) montrent que la collecte de l’épargne salariale dans les entreprises a augmenté d’environ 3 milliards entre 2015 et 2016. Cette tendance reste plus nuancée du côté des dirigeants, dont près de la moitié estiment que la réforme les a encouragés à développer ce type d’épargne.

Une fiscalité plus attractive pour les employeurs et leurs salariés

Le principal avantage de l’épargne salariale est qu’elle n’est pas pénalisée par l’importance des charges sociales et fiscales liées au salaire. Plusieurs placements sont concernés dont le contrat d’intéressement, le Plan d’épargne pour la retraite collectif (PERCO), la participation et le Plan d’épargne d’entreprise (PEE).

Ainsi, lors de la première conclusion d’un accord d’intéressement, les primes versées peuvent bénéficier du forfait social réduit à 8 % au lieu de 20 %. 8 % de CSG-CRDS s’ajoutent à cette charge pour les salariés. Toutefois, seules les entreprises de moins de 50 salariés concluant un premier accord d’intéressement ou un nouvel accord peuvent profiter de cet avantage. Le taux réduit s’applique aux primes d’intéressement qui sont versées pendant 6 ans à partir du 1er janvier 2016.

Le forfait social est réduit à 16 % pour toute les entreprises mettant en place un Perco, dont la gestion pilotée est investie à hauteur de 7 % dans les PME ou entreprises de taille intermédiaire (ETI). La gestion pilotée, spécialement créée pour préparer sa retraite devient le support par défaut du Perco. Elle a pour principal avantage de placer systématiquement l’épargne selon l’âge du salarié. De ce fait, plus le salarié est éloigné de la retraite, plus son épargne est placée sur des investissements plus risqués mais également plus rentables. On voit donc que la loi Macron a des conséquences directes sur l’attractivité de l’épargne salariale.

Les plans d’actionnariat salariés de nouveau sollicités dans les entreprises

C’est l’une des conséquences directes de la loi Macron : les opérations d’actionnariat salarié ont nettement doublé. L’actionnariat salarié est souvent plébiscité par les Français pour les nombreux avantages qu’il procure, mais il n’est pas sans risque. Les Français sont près de trois millions à détenir des actions en direct. Même si, comme le montre une étude de l’AMF, ces chiffres ont diminué de moitié depuis 2009, la France reste sur le podium européen en matière d’actionnariat salarié. Eres, l’expert de l’épargne salariale souligne que 77 % des entreprises françaises du SBF 120 proposent des plans d’actionnariat à leurs salariés, un pourcentage bien supérieur à la moyenne européenne fixée à 47 %.

L’épargnant privilégie en effet, l’investissement dans les parts de la société pour laquelle il travaille, puisqu’il connait le potentiel et les performances de l’entreprise. L’actionnariat salarié peut constituer un très bon placement, comme le révèle Eres qui souligne que ce type d’opération était gagnant dans 60 % des entreprises du SBF 120 entre 2006 et 2010.
Il ne faut toutefois pas oublier qu’un plan d’actionnariat représente un réel engagement financier pour au moins 5 ans et qu’il est soumis aux variations liées à la Bourse.



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