Offre digitale : des efforts encore à fournir
Le cabinet Colombus Consulting a récemment publié une étude intitulée « Vers une expérience digitale de la Banque », au cours de laquelle il a interrogé 18 établissements. Malgré un rattrapage des opérateurs historiques, les banques en ligne sont plus performantes sur le canal Internet, et dominent légèrement sur les segments de la visibilité et de la transparence de l’offre, ainsi que sur l’autonomisation des clients.
En ce qui concerne les réseaux sociaux, le cabinet Columbus Consulting remarque une hétérogénéité des positionnements. Ces supports sont utilisés en grande partie pour promouvoir la marque des établissements, pour assurer le service après-vente, et pour mieux comprendre le besoin de la clientèle. La surprise vient du canal mobile. Les banques historiques profitent du renouvellement récent de leurs applications smartphones et tablettes (Société Générale, BNP, Crédit Agricole) pour damner le pion aux banques en ligne.
Néanmoins, ce type de classement est amené à régulièrement évoluer, les banques historiques répliquant les bonnes pratiques des banques en ligne, alors que ces dernières élargissent leurs offres bancaires, à l’instar du crédit immobilier proposé par ING ou Boursorama.
La réglementation européenne favorable au FinTech ?
La deuxième directive européenne sur les services de paiement (DSP2) sera active dès 2017. En perspective, l’entrée en vigueur de deux nouveaux statuts requérant agréments et supervision : pour les agrégateurs de comptes bancaires, et pour les initiateurs de paiement. Afin de favoriser une concurrence loyale entre banques et FinTech, les établissements ont l’obligation d’ouvrir l’accès aux comptes bancaires, aux nouveaux acteurs que sont les FinTechs.
L’Union européenne cherche à encourager l’innovation et à faciliter les échanges monétaires. Parallèlement, les banques alertent sur le risque sécuritaire et sur le poids de la réglementation, en termes de cybercriminalité et de lutte contre le blanchiment d’argent, que les Fintechs ne pourraient pas assumer. Cette supposée concurrence entre banques et Fintech est par ailleurs toute relative, quand on connaît les liens qui unissent les acteurs historiques et les jeunes pousses via des participations capitalistiques, des partenariats et autres incubateurs ou Lab.
Cette coopération devrait permettre d’améliorer la digitalisation des services bancaires, notamment sur l’interactivité et sur une meilleure personnalisation du parcours client.