La CLCV dénonce des tarifs bancaires toujours trop élevés

La CLCV dénonce des tarifs bancaires toujours trop élevés

L'association de consommateurs CLCV publie son 17ème baromètre sur les tarifs bancaires. Résultat : les petits consommateurs sont les plus touchés par la hausse des prix.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 28 Janvier 2017

CLCV dénonce des tarifs bancaires toujours trop élevés


Tarifs bancaires au 1er février 2017 : + 1,75 % en moyenne

L’association de consommateurs CLCV (Consommation, Logement, Cadre de Vie) a étudié les grilles tarifaires de 136 banques de métropole et d’outre-mer au 1er février 2017. Les usagers modestes des banques disposant d’un réseau d’agences devront faire face à une hausse annuelle des prix de 1,75 % en moyenne du coût du panier de services les plus avantageux, pour un montant de 71,49 €. En quatre ans, cette flambée atteint 11 %, largement au dessus de l’inflation sur une même période établie à 1,9 %. Autre interrogation : les écarts entre les offres bancaires pour un panier de service identique vont de 1 à 4 pour les plus précaires et de 1 à 3 pour les autres consommateurs.

Serge Maître, porte-parole et secrétaire générale de l’AFUB (Association française des usagers des banques) tire la sonnette d'alarme à propos des tarifs bancaires en augmentation depuis quelques années. Il renchérit, en indiquant qu’entre janvier 2016 et janvier 2017, les frais bancaires « ont augmenté de 13 % en moyenne. Les frais de carte internationale à débit immédiat (…) de 4 % en moyenne et sont désormais aussi élevés que ceux des cartes à débit différé. ». Il insiste sur le fait qu’aucune contrepartie pour le client n'est fournie, d’autant que les banques réduisent leur nombre d’agences physiques et que la numérisation des services allège les coûts de personnel.

Les banques snobent le droit de refus

La hausse des tarifs bancaires est légale, les seules contraintes pour les banques étant de notifier la modification tarifaire au client et de l’informer de son droit de refus. En termes d’information, le rapport d’octobre 2016, émis par la Comité consultatif du secteur financier et intitulé « Constats et perspectives sur l’extension des frais de tenue de compte », évoque une communication « insuffisante », « trop discrète » et « sans pédagogie ». Les associations de consommateurs soupçonnent même une « entente » tacite entre les banques, bien que « difficile à démontrer ».

Pour le droit de refus, Serge Maître constate que « la grande majorité des établissements [le] nient purement et simplement ». Elles ne le notifient pas. Pourtant, des recours existent pour contester la hausse des prix : lettre recommandée au directeur d’agence, action individuelle saisissant un juge de proximité et action collective en justice. Pour le porte-parole de l’AFUB, les solutions passent par la « stimulation de la concurrence » et le « plafonnement voire l’interdiction des frais de compte ».

Cette fracture entre le monde bancaire et les consommateurs, due à la hausse des prix mal perçue, non expliquée et sans réelles justifications, devrait profiter à d’autres acteurs, en premier lieu les banques en ligne.



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