Banque en ligne : accélération du taux de pénétration
Longtemps cantonné à un public masculin et urbain, le secteur de la banque en ligne suscite désormais l’intérêt de plus en plus de Français. L’étude menée par le cabinet Simon Kurcher et Research Now prouve une accélération du taux de pénétration puisque « 10% des clients sondés déclarent avoir un compte dans une banque en ligne, contre 8,3% en 2015 », soit une hausse annuelle de 20 %. L’entrée en vigueur de la mesure de mobilité bancaire en février 2017 accompagne et amplifie cette dynamique.
Des banques en ligne plus connues
Le secteur de la banque en ligne gagne donc en maturité avec une diminution de la méfiance à l’égard des pure players. Le nombre de clients qui disent ne pas faire confiance aux banques en ligne est un recul de 11 %, y compris chez les sondés qui préfèrent échanger en face à face avec un conseiller référent (- 8%). Un autre chiffre attire l’attention dans cette étude : la moitié des clients qui ne savaient pas vers quel établissement en ligne se tourner indiquent l’inverse aujourd’hui. Les efforts de communication des acteurs (Boursorama, Fortuneo, Hello bank!) portent donc leurs fruits.
L’attractivité des prix : atout ou fragilité ?
L’une des motivations premières pour la clientèle des banques en ligne est sans conteste l’attractivité tarifaire. Bien que des changements aient été constatés récemment à ce sujet (Boursorama et ING Direct), les clients apprécient la gratuité de la carte bancaire, les bonus de bienvenue et les économies effectuées. Un léger doute s’installe toutefois par rapport à leur volatilité si jamais la concurrence propose à son tour des prix plus attractifs. C’est tout l’enjeu du lancement d’Orange Bank qui semble vouloir se positionner sur ce segment. Florent Jacquet, associé chez Simon Kucher, nourrit cette hypothèse en observant que la moitié des clients des banques en ligne est informée du lancement d’Orange Bank contre un tiers seulement des Français.