Crowdfunding immobilier : ce qu'il faut en retenir

Crowdfunding immobilier : ce qu'il faut en retenir

54 millions d'euros ont été collectés dans le cadre du crowdfunding immobilier en 2016, une somme en hausse de 80 % par rapport à 2015. Les plateformes sont également plus nombreuses, elles étaient 17 en 2016 contre 11 en 2015.
Banques en ligne

Rédigé par Nathalie Jouet

le 03 Avril 2017

Crowdfunding immobilier

Dans le domaine du crowdfunding, l’immobilier occupe une place à part. Active depuis seulement quelques années, cette forme de financement participatif collecte les fonds destinés à financer des projets de promotion immobilière. Le barème du crowdfunding immobilier publié par Anaxago montre qu’en seulement un an, le nombre d’investissements progressé de plus de 80%. Les chiffres révèlent également qu’il s’agit d’un rendement rentable pour les investisseurs, compris entre 8 et 12 % par an.

Crowdfunding immobilier : des rendements alléchants mais des risques à ne pas sous-estimer

Les plateformes de financement participatif spécialisées dans le crowdfunding immobilier proposent aux internautes de cofinancer le lancement d’un programme neuf de logements ou de bureaux. Elles mettent en relation les particuliers qui cherchent à doper leur épargne, et les promoteurs immobilier à la recherche de financement pour lancer leur programme. En échange, l’épargnant bénéficie d’un rendement annuel de 8 à 12 %, pour une mise minimale variant de 500 à 2 000 euros selon les plateformes, et sur une durée comprise entre 12 et 36 mois. Ce rendement élevé offert par les plateformes de crowdfunding immobilier se justifie par le fait que les banques exigent généralement un apport de fonds propres de la part du promoteur, qui serait candidat à un emprunt. Pour cette raison, ces derniers préfèrent solliciter les particuliers plutôt que d’apporter ces fonds eux-mêmes.

L’Autorité des marchés financiers (AMF) a posé certaines règles. Les plateformes de crowdfunding immobilier doivent obtenir le statut de Conseiller en investissement participatif (CIP) ou Intermédiaire en financement participatif (IFP). De plus, elles doivent alerter les internautes du risque élevé du placement. Les promoteurs doivent être rigoureusement sélectionnés par la plateforme afin de limiter au maximum les risques pour l’épargnant.
En immobilier, plusieurs paramètres peuvent ralentir la commercialisation de l’opération ou bloquer un chantier avec pour éventuelles conséquences un allongement de la durée de l’investissement, une réduction de la rentabilité, voire une perte de capital pour l’épargnant. Les modes de financement sont différents selon les plateformes. Par exemple la plateforme de crowdfunding immobilier, Homunity, (agréée par l'AMF et enregistrée entant que Conseiller en Investissement Participatif), propose de participer au financement de programmes immobiliers. L'investissement se fait dès 1 000€, et les investisseurs souscrivent à des obligations ayant un intérêt compris entre 8 et 10%. Le placement est quant à lui court terme : 12 à 24 mois. Autre méthode : acheter le bien par l’intermédiaire d’une Société civile immobilière (SCI), ils deviennent alors copropriétaires et gèrent ce bien en prenant l’ensemble des décisions lors d’une assemblée générale annuelle.

Immocratie, une alternative à l’épargne classique

Immocratie propose aux particuliers d’investir dans plusieurs opérations en recherche de financement. Ces sommes serviront à compléter les fonds propres du promoteur déjà injectés dans l’opération. Les professionnels sont rigoureusement sélectionnés par Immocratie. Il s’agit d’une plateforme « monoplacement » puisqu’elle propose uniquement des placements en crowdfunding immobilier. Une fois inscrit, le particulier a accès aux dossiers complets des projets et peut consulter les opportunités d’investissement qui y sont associées. Si une période de pré-souscription est ouverte, il pourra procéder à une simple réservation gratuite pour être averti lors de l’ouverture des souscriptions et ainsi obtenir le nombre de titres souhaités. Il suffira ensuite à l’investisseur de signer électroniquement et de régler les honoraires de conseil à la plateforme Immocratie. Ces derniers varient de 3 à 5 % du montant investi et dépendent également du projet choisi. Si le montant global du projet est atteint, l’investisseur sera invité à verser les fonds. Dans le cas contraire, les fonds ne sont pas appelés et les honoraires lui sont intégralement restitués.

Immocratie se démarque des autres plateformes de crowdfunding immobilier par des rendements élevés, une sélection drastique des projets mais aussi par sa proximité avec la communauté d’investisseurs. Pour son président et fondateur, Mowgli Frère, " ce type de placement est adapté à l’investisseur qui cherche une alternative à l’épargne classique et qui est prêt à prendre des risques en contrepartie d’une rémunération attractive ". Toutefois, à la différence de l’épargne classique, l’investisseur sait précisément dans quoi il investit. Immocratie propose de participer à plusieurs types d’opérations immobilières : rénovation, résidentiel, locaux d’activités ou bureaux. La plateforme accompagne ses investisseurs afin qu’ils aient toutes les cartes en main pour prendre la bonne décision.



Articles les plus consultés

Patrimoine
Construire son patrimoine
L'actualité patrimoine