Multibancarisation en France : état des lieux
Le taux de bancarisation, c’est-à-dire le pourcentage de Français à disposer d’au moins un compte bancaire, est de 98 %. Le taux de multibancarisation est de 35 % en 2016, soit un recul notable depuis 2014 où il atteignait 40 %. Parmi ceux possédant un compte dans plusieurs banques, 32 % ont gardé un compte dans leur ancien établissement (38 % en 2015) au cours des trois dernières années. Cette baisse est sans doute liée à la généralisation de la facturation des frais de tenue de compte. Le taux d’attrition qui évalue le changement de domiciliation bancaire dans l’hexagone n’est que de 4,3 %, d’où la mise en place d’une mesure de la Loi Macron en février dernier permettant de favoriser la mobilité bancaire.
Multibancarisation : les atouts
Posséder des comptes dans différents établissements permet avant tout de faire jouer la concurrence alors que les frais de tenue de compte ont grimpé de 11 % en 4 ans (étude CLCV). Compte courant, assurance-vie, livrets d’épargne : le fait d’être multibancarisé peut servir à optimiser les profits en saisissant les meilleures opportunités. En cas de faillite, les plafonds d’assurances sont aussi multipliés. En effet, l’état ne garantit les fonds de livrets et assurances qu’à hauteur de 100 000 € par établissement. D’autres avantages sont à mettre en exergue comme la simplification de la gestion des comptes (dépenses courantes d’un côté, épargne de l’autre pour un ménage, comptes professionnels et comptes personnels pour un chef d’entreprise), la diversification des placements et le contrôle accru.
Gestion des comptes bancaires : l’apport des FinTech
Les innovations technologiques en matière de services bancaires et financiers sont justement en train de faciliter ce mouvement vers la multibancarisation. Ainsi, les agrégateurs de comptes comme Linxeo, Bankin ou Fiduceo, offrent une vue d’ensemble de tous les comptes bancaires détenus par le client. Ces outils répondent à l’un des écueils de la multibancarisation, à savoir l’éparpillement du patrimoine. Or, cette dispersion posait problème dans la gestion du budget. Les FinTech trouvent une parade avec la montée en gamme du coaching en ligne, des alertes SMS, des robo-advisors, etc. Enfin, les néobanques ne sont pas en reste en proposant des comptes courants avec carte bancaire sans découvert qui limitent ainsi les excès.