Crédit aux entreprises : le financement demeure un problème
Alors que les taux d’intérêt sont bas, le financement des PME n’est pas pour autant plus aisé. La Banque de France indique que les TPE (entreprises de moins de 10 salariés) sont les plus touchées. Lors du premier trimestre 2017, seules 82 % des demandes de financement ont été accordées en totalité (ou au moins à 75 %), contre 86 % à la fin de l’année 2016. L’accès aux crédits de trésorerie a même baissé de 66 % à 70 %. Or, un quart des défaillances d’entreprise sont provoqués par des retards de paiement. Elles pâtissent de leur plus grande fragilité et du fait d'évoluer dans un environnement pas toujours porteur. De plus, les pouvoirs publics se montrent inquiets depuis trois ans sur les TPE qui souffrent d’une relation distendue avec leur banque, phénomène causé par la fermeture des agences bancaires. Elles doivent donc se tourner vers d’autres alternatives, incarnées par les solutions digitales des Fintech.
Lendix, Finexkap : les Fintech au soutien des PME
Le crowdlending est proposé par une demi-douzaine de plateformes de prêts en ligne dont le leader en France est Lendix. Le fondateur de le Fintech, Olivier Goy, nous confiait récemment que les « 12 derniers mois ont été des mois de forte croissance : 11 m€ prêtés en 2015, 45 m€ en 2016 et plus de 70m€ depuis notre création (…) Côté entreprises, il y a une grande diversité et c’est ce que l’on recherche. De la TPE qui fait 250.000€ de chiffre d’affaires à la PME de plusieurs dizaines, voire centaines, de millions d’euros de chiffre d’affaires. Le prêt moyen est de l’ordre de 300.000€ avec un écart type fort : cela commence à 30.000€ et va jusqu’à 2m€ et plus. ». Les Fintechs se positionnent sur de nombreux secteurs comme l’affacturage, qui consiste au rachat de factures d’une PME en échange d’un investissement. C’est le cas de Finexkap, une plateforme de financement de trésorerie d’entreprises lancée en janvier 2015. Forte de plusieurs partenariats majeurs (Ordre des Experts Comptables, ACOFI Gestion, Sage), Finexkap revendique 60 millions d’euros de factures financées.
Si les banques rechignent à financer les petites entreprises, l’émergence de solutions digitales de plus en plus solides offre une alternative pour l’accès au crédit, et donc à leur développement.