Fiscalité et réforme : l'épargne en ligne de mire ?

Fiscalité et réforme : l'épargne en ligne de mire ?

Les Français sont de grands épargnants et ciblent des placements sans risque. Alors, quand l'état cherche des moyens de se financer, la tentation d'une taxation de l'épargne refait surface. Explications.
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Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 29 Juillet 2017

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Les chiffres clés de l’épargne en France

En 2016, l’Insee note que les Français ont épargné 23,9 % de leur revenu disponible brut. La Banque de France évalue à 110,7 milliards d’euros de placements financiers des ménages, dont 52,6 milliards fléchés dans des placements bancaires. Toutefois, ils privilégient les placements sûrs comme l’assurance-vie en euros (le tiers de l’épargne en France !), le PEL et les dépôts à vue.

En 2015, la Banque de France enregistre 61,1 millions de Livrets A, pour un encours de 244,6 milliards d’euros, soit un encours moyen par personne de 4 003 euros. A titre de comparaison, l’encours moyen par personne s’élève à 5 116 euros pour le LEP et 4 102 euros pour la LDDS. L’immobilier fait également partie des placements classiques, un peu moins d’un tiers des ménages détenant un bien immobilier (62,6 %). Le patrimoine immobilier constitue d’ailleurs les deux tiers des richesses des Français.

Réforme de la fiscalité : non à la taxation du Livret A

Le Livret A est le placement préféré des Français. Sa défiscalisation est un des arguments qui plaident en sa faveur. Il semblerait qu’une réflexion du gouvernement ait portée sur la remise en cause de ce statut préférentiel. Cette rumeur a été toutefois rapidement démentie, la taxation du Livret A n’entrant pas dans l’élaboration du budget 2018. Qu’en sera-t-il les années suivantes ?

Cette piste est étudiée dans le cadre du Conseil des prélèvements obligatoires. Il s’agit d’une instance de réflexion, libre et indépendante, rattachée à la Cour des comptes. Si elle n’entre pas en compte dans la prochaine loi de finance, la question de la fiscalité du Livret A n’est pas pour autant refermée pour le quinquennat. Pour rappel, Emmanuel Macron durant sa campagne souhaitait instaurer une flat tax, une taxe forfaitaire de 30 % sur tous les revenus du capital mobilier, à l’exception du Livret A, du PEA et des contrats d’assurance-vie.



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