Fintech : la dynamique des investissements est là
8,4 milliards de dollars, c’est le montant des investissements dans les Fintech enregistré par KPMG au deuxième trimestre 2017 (contre 3,6 milliards de dollars au premier trimestre). Le cabinet recense 293 opérations de capital-risque (purs financiers ou corporate venture de grands groupes industriels). Ce score est porté par le méga-deal opéré par le japonais SoftBank qui a investi 1,4 milliard de dollars dans la Fintech indienne One97. Celle-ci propose Paytm, une solution de système de paiement mobile en pleine croissance.
Mais, selon KPMG, c’est la vitalité de la zone européenne qui doit être soulignée grâce à « la solidité du marché européen des fintech, qui s’appuie sur la présence d’un nombre croissant de pôles de fintech, de Londres à Berlin et de Paris à Dublin ». Même tonalité du côté de chez CB Insights qui relève 134 tours de table en Europe pour un montant cumulé de 1,2 milliard de dollars. Les projections indiquent que l’investissement pourrait atteindre, en 2017, 2,3 milliards de dollars.
Fintech : pourquoi l’Europe a le vent en poupe ?
Les Fintech européennes attirent les investisseurs car leurs niveaux de valorisation sont plus faibles (2 millions d’euros en moyenne) par rapport aux jeunes pousses nord-américaines d’après le rapport publié par Invest Europe. Aux États-Unis, les startups proposent un ticket d’entrée plus élevé sans que pour autant les rendements affichés soient supérieurs. Elles sont donc proportionnellement plus onéreuses. Invest Europe note que la taille des fonds de capital-risque européens a grossi pour atteindre 4,3 milliards d’euros en 2016. Un prochain fonds soutenu par l’Union européenne doté de 400 millions d’euros est un autre signe positif.
Les entreprises professionnelles investissent également de plus en plus dans les Fintech, à l’image en France des acquisitions de Compte Nickel par BNP Paribas ou de Pumpkin par le Crédit Mutuel Arkea. Leur intérêt est double : saisir les opportunités dans un but de rentabilité pure et associer leur image à ces acteurs innovants. De plus, l’Union européenne travaille sur la Fintech, en lançant au printemps dernier une consultation publique. Ainsi, la banque espagnole BBVA plaide pour une approche transnationale du secteur avec notamment une harmonisation du dispositif du bac à sable à l’échelle communautaire et l’instauration d’un cadre commun.