La « smart city », ou ville intelligente, est présentée comme l’avenir de nos agglomérations. Ce terme générique désigne toutes les transformations liées aux nouvelles technologies que sont en train de vivre les métropoles au niveau des transports, de la gestion des déchets ou encore de la consommation d’énergie.
Cette mutation peut, par exemple, prendre la forme d’applications mobiles permettant de signaler la saleté de certaines rues, les places de parking disponibles ou encore de la mise en place d’un éclairage public dont l’intensité varie en fonction de la luminosité. Dans ce processus, quelle est la place des banques ? Leur modèle va-t-il devoir se transformer complètement ?
Les banques au cœur des villes intelligentes
Un baromètre des services financiers dans la ville intelligente réalisé par Novametrie et le site Score Advisor, en partenariat avec Crédit Mutuel Arkéa, RCI Bank and Services et la Société Générale, montre que 32% des personnes interrogées estiment que les banques sont légitimes pour animer et coordonner les nouveaux services dans la ville. Pour cette mission, elles se placent derrière le service public mais devant les Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon) et les opérateurs téléphoniques.
Cette étude réalisée auprès de 30 experts et un échantillon de 7.000 Européens (Français, Allemands, Anglais, Espagnols, Suédois, Néerlandais et Italiens) montre que c’est principalement la jeune génération qui imagine ce rôle central. Ainsi, les 18-24 ans sont 70% à penser qu’il serait possible de réunir toutes les offres de transports (voitures en libre-service, taxi, vélo…) via une seule application de paiement gérée par les banques.
Une image de sécurité renvoyée par les établissements financiers
Cette sollicitation des établissements financiers dans la transformation des villes s’explique principalement par l’image de sécurité qu’ils renvoient. 40% des Européens affirment que la banque est pour eux le meilleur tiers de confiance en matière de conservation et de protection des données. Un sentiment qui se reporte mécaniquement sur les applications bancaires.
Toutefois, le déploiement de ces nouveaux outils ne semble pas remplacer les agences bancaires. Il viendrait en complément. Pour 74% des sondés, ces structures existeront toujours dans les villes de demain. Dans le futur, la technologie ne devrait pas avoir entièrement fait disparaître la volonté de rapports humains directs.