Pas facile d'épargner « utile »

Pas facile d'épargner « utile »

Placer son argent dans des supports ayant un impact positif sur la société ou l'environnement est le souhait de nombreux épargnants. Encore faut-il savoir comment faire.
Banques en ligne

Rédigé par Stéphane LORMEAU

le 23 Avril 2018

Pas facile d

Donner du sens à son épargne

D’après une étude réalisée pour la convention des gestionnaires de patrimoine Patrimonia et Sycomore Asset Management, spécialiste de l’investissement socialement responsable (ISR), l’épargne est une réelle préoccupation pour 8 Français sur 10. Si mettre de l’argent de côté est avant tout perçu comme une façon de se protéger en cas de coup dur, de plus en plus de personnes souhaitent que l’argent thésaurisé soit « utile ». Mais que signifie précisément cette notion d’utilité et quelles sont les solutions pour atteindre un tel objectif ?

Selon l’enquête Patrimonia-Sycomore menée auprès de 1.000 personnes par Infoprodigital études, 13% l’assimilent à une action d’utilité publique, 12% affirment qu’elle permet de contribuer au développement économique et la même proportion au soutien des entreprises. 8% affirment que la finance « utile » a pour objectif un retour sur investissement. Estimant qu’intérêts financiers et enjeux sociétaux ne sont pas incompatibles, ils escomptent un rendement compris entre 3 et 6%.

Une volonté d’investissement

La méconnaissance de ces placements dits « utiles » est encore importante. 32% des sondés expliquent que s’ils ne s’orientent pas vers eux, c’est qu’ils ne savaient pas qu’il était possible de choisir des produits d’épargne participant au développement économique et/ou à la défense de l’environnement. Pourtant, ils sont 67% à se dire prêts à modifier leurs placements financiers pour être en cohérence avec les valeurs responsables.

Parmi ceux qui se sont déjà lancés, 26 % ont opté pour le Plan d’épargne en action (PEA) ou encore le Livret de développement durable et solidaire (LDDS). Ils sont 10% à avoir choisi une banque mutualiste ou solidaire pour leur livret d'épargne. Investir directement dans une entreprise responsable demeure largement minoritaire (5%).

Une demande d’accompagnement

Même si ce n’est pas l’envie qui manque, la crainte de ne pas savoir comment gérer ces placements reste un frein important. Pour commencer, 29% souhaitent être aiguillés via un label qu’ils considèrent comme un gage de confiance. 19% attendent des recommandations d’un conseiller financier et 13% estiment qu’ils peuvent faire confiance aux communications officielles des entreprises elles-mêmes. Un petit coup de pouce qui pourrait motiver les plus frileux.



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