La Société Générale, banque préférée des entreprises

La Société Générale, banque préférée des entreprises

7 sur 10, c'est la note moyenne de satisfaction attribuée par les responsables financiers d'entreprise à leurs banques, selon une étude conjointe entre le magazine Challenges et l'association des directeurs financiers et contrôleurs de gestion, les comptables et les gestionnaires de crédits.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 11 Juillet 2019

La Société Générale est la banque préférée des entreprises

Podium : Société Générale, Crédit Mutuel, Crédit Agricole

Entre avril 2018 et avril 2019, les établissements bancaires ont débloqué 1040 milliards d’euros de crédits aux entreprises françaises. Cet afflux d’argent dans l’écosystème grimpe de 7 % sur un an. De la trésorerie jusqu’aux achats immobiliers, en passant par le coût du matériel : les banques ont un rôle prépondérant dans l’accompagnement des projets entrepreneuriaux.

En partenariat avec Challenges, les membres des associations des directeurs financiers (DFCG), des credit managers (AFDCC) et des directeurs de comptabilité (APDC) ont réalisé une étude pour identifier les banques préférées des entreprises. La Société Générale arrive en tête, avec une note de 7,27/10. La banque dirigée par Frédéric Oudéa devance les banques mutualistes Crédit Mutuel (7,06/10) et Crédit Agricole (6,85/10), La Banque Postale (6,71/10) et BNP Paribas (6,44/10). Toutefois, les résultats des unes et des autres sont très proches.

Des entreprises fidèles à leur banque principale

Bien que tout ne soit pas parfait (un quart du panel dit avoir déjà rencontré des problèmes de facturation ou de tarifs trop onéreux durant les trois dernières années), les entreprises sont plutôt satisfaites de la relation avec leur banque. La fidélisation est la meilleure des preuves : plus de deux tiers des sondés disent travailler depuis plus d’une décennie avec leur banque principale.

L’intérêt de changer de banque pour les professionnels n’effleure l’esprit que de 17 %  des répondants. Ce paysage au beau fixe s'explique aussi par la conjoncture des robinets du crédit ouverts comme l’énonce Éric Latreuille, président de l'association des credit managers : « Grâce à la BCE, les banques proposent des crédits courts termes à des taux très intéressants. Cette situation conjoncturelle particulière et favorable a sans doute un impact sur les notes de notre étude conjointe. ».

La fonction du conseiller bancaire essentielle pour les entreprises

Avec l’arrivée de Fintechs sur le marché (Qonto, IbanFirst, Anytime, Shine, etc.), les banques pouvaient s’interroger justement sur la fidélité des entreprises. L’intérêt pour ces néobanques spécialisées demeure largement limité : 90 % n’y ont pas recours, 82 % ne le souhaitant pas non plus à l’avenir. Le rôle du conseiller bancaire est essentiel dans l’appréhension de la bonne relation client, d’où les regrets exprimés d’une rotation des conseillers trop fréquente.

En termes de points de contact, les succursales sont délaissées (14 %), au profit du téléphone (59 %) et des e-mails (62 %). Marie-Anne Barbat-Layani, directrice générale de la Fédération bancaire française, incite à renforcer ce relationnel constitutif des métiers de la banque : « C'est parce qu'elles bâtissent ainsi une relation exigeante, fondée sur la compréhension des besoins des entreprises, que les banques demeurent incontournables. ».

Des attentes en matière de réactivité, de compréhension et d’efficacité

La cristallisation de la relation banque-entreprise intervient au moment de la réalisation de projets de développement. Les banques décrochent la note maximale de 10/10 de la part de plusieurs responsables satisfaits du succès d’une opération d’achat à effet de levier LMBO (Leveraged Management Buy-Out) ou d’un projet immobilier. Inversement, de très basses notes viennent sanctionner des établissements bancaires en cas d’échec du financement, suite à une réponse trop imprécise ou en l’absence de force de proposition.

Et les financiers d’entreprise de faire leurs propositions en faveur de plus d’engagement, plus d’agilité, plus d’écoute, etc. Bruno de Laigue, qui préside le DFCG, martèle : « Les responsables financiers d'entreprises soulignent bien, dans notre étude, qu'ils ont des exigences de réactivité, de compréhension et d'efficacité que la banque doit satisfaire. ». Le sondage est d’ailleurs l’occasion de mettre en avant les centres d’affaires des banques de réseaux comme BNP Paribas et la Société Générale, qui sont uniquement dédiés à leurs clients professionnels, à savoir des lieux où ces derniers peuvent échanger avec des spécialistes bancaires ad hoc.



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