Un coût de la vie étudiant en 2019 plus élevé de 2,83 %
Le syndicat étudiant UNEF vient de faire paraître son enquête annuelle (la quinzième) qui relate l’évolution du coût de la vie pour les étudiants. Les chiffres montrent une hausse de 2,83 %, une progression deux fois plus élevées que l’inflation qui s’établit à 1,2 % en juin 2019. Parmi les postes de dépenses les plus lourds, le prix du logement étudiant grimpe de 2,95 %, celui des loyers du parc privé de 3,86 %. Pour les étudiants non boursiers, le transport en province augmente de 0,64 % en moyenne, mais bondit de plus de 2 % dans certaines villes (+ 2,38 % à Nancy, + 3,76 % à Strasbourg). Même constat du côté de la restauration avec un prix du ticket de resto U en hausse de 1,54 % ou des cafétérias Crous de + 8,17 %. Certaines villes universitaires cumulent la hausse des prix (loyer et transport) ce qui aboutit à plus de précarité chez les étudiants y résidant.
Loyer, transport : dans quelle ville l’évolution est-elle la plus sensible ?
C’est particulièrement le cas à Bordeaux avec une évolution de ces deux postes de dépenses qui atteint + 8,35 %. Dans le panel étudié, il sera plus couteux de suivre ses études à Rennes (+ 3,59 %) ou à Mulhouse (+ 4,38 %) par rapport à l’an passé, mais aussi dans d’autres villes comme Nantes (+ 2,90 %), Lille (+ 2,73 %) ou Saint-Étienne (+ 2,36 %). Dans le parc privé, les loyers enflent en moyenne de 3,86 % à l’échelon national avec des disparités entre l’Ile-de-France (+ 5,18 %), les métropoles régionales (3,29 %) et les villes moyennes (2,80 %). Comptez un loyer de 873 euros à Paris (+ 5,18 %) et 744 euros à Nanterre (+ 5,38 %) contre 340 euros au Mans (+ 2,72 %), 341 euros à Brest (+ 4,28 %) ou à Limoges (+ 2,10 %), et 342 euros à Poitiers (+ 3,01 %). Pour une évolution sous le seuil des 1 %, mieux vaut étudier à Dijon (401 euros, + 0,50 %), Amiens (413 euros, + 0,49 %) et La Rochelle (470 euros, + 0,76 %).
Rentrée 2019 : revalorisation des bourses du Crous et gel des frais d’inscription
Face à la hausse du coût de la vie, l’UNEF dénonce une double dépendance de la population estudiantine : l’insuffisance des aides sociales et l’érosion de la capacité des familles à mettre la main à la poche. Outre la vive polémique sur la diminution des aides au logement (APL) en 2017, puis leur gel, le syndicat met aussi dans la balance la suppression de l’aide à la recherche du premier emploi (ARPE) en janvier dernier. L’enquête note la revalorisation des bourses sur critères sociaux après trois années de statu quo, tout en regrettant que la hausse moyenne de 1,10 %, soit une enveloppe de 46 millions d’euros supplémentaires, reste sous l’inflation. L’UNEF précise aussi que 73,8 % des étudiants ne bénéficient pas du système d’aide (en 2018-2019, 712 000 étudiants étaient boursiers), les laissant à la merci de contrats salariés précaires (CDD, intérim, ubérisation) et de la solidarité familiale, elle-même grignotée.
Pouvoir d’achat étudiant : les frais bancaires
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