Les Français apprécient encore l'épargne réglementée

Les Français apprécient encore l'épargne réglementée

Le Livret A et les autres produits d'épargne réglementée, dont notamment le PEL, représentent une part importante du patrimoine financier des ménages.
Banques en ligne

Rédigé par Stéphane LORMEAU

le 08 Septembre 2016

Les Français continuent de miser sur l’épargne réglementée.

En 2015, elle a pesé 700 milliards d’euros, selon les chiffres publiés le 7 juillet 2016 par l’Observatoire de l’épargne réglementée de la Banque de France. Cette somme représente près de 15,7% du patrimoine des Français, qui a atteint 4,46 milliards d’euros à fin 2015. Tous les produits dont la rémunération est réglementée par l’Etat ne sont néanmoins pas logés à la même enseigne.

Si le Livret A dispose toujours de l’encours le plus élevé, à 255,9 millions d’euros, il apparaît moins populaire et se voit talonner par le Plan d’épargne logement (PEL). Ce dernier, très apprécié, a vu son encours progresser de 11,1% l’an passé, pour s’établir à 239,9 milliards d’euros. Dans le même temps, le Livret A a enregistré une décollecte de 3,4 milliards d’euros, avec un encours en baisse de 2,7%.

Des dépôts bancaires mieux rémunérés qu’ailleurs en Europe

Au total, l’épargne réglementée a augmenté de près de 14 milliards d’euros en 2015, précise le rapport de l’Observatoire. La rémunération de l’ensemble des dépôts bancaires, qui comprennent les dépôts à vue comme les livrets et les plans d’épargne, « est supérieure à celle qui prévaut en Europe », souligne la Banque de France. L’institution rappelle que « la France fait figure d’exception en Europe où il n’existe pas de dispositifs d’épargne réglementée équivalents ». C’est pourquoi le taux d’intérêt moyen des dépôts, à 1,09% fin 2015, est plus élevé que celui des autres grands pays de la zone euro comme l’Allemagne (0,39%).

Dans l’Hexagone, l’épargne réglementée attire cependant bien moins que l’assurance vie, dont l’encours s’est accru de 49 milliards d’euros l’an passé. Depuis dix ans, les Français semblent privilégier ce placement, qui représente une part grandissante de leur patrimoine financier. La part de l’assurance vie en euros est ainsi passée de 26% en 2005 à 30,8% en 2015, quand celle de l’épargne réglementée a diminué, de 17,9% à 15,7%.



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