Mutuelle santé : bilan de la réforme, 8 mois après l'obligation

Mutuelle santé : bilan de la réforme, 8 mois après l'obligation

Le bilan de la réforme sur les remboursements des mutuelles santé est négatif pour les particuliers, dont les dépenses augmentent.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 19 Septembre 2016

Mutuelle santé : une baisse de la prise en charge

La réforme Touraine sur les remboursements de santé visait à atténuer les dépassements d'honoraires des médecins des secteurs 2 (conventionnés à honoraires libres), et 3 (non conventionnés). Ceux-ci ont tendance à caler leur tarification sur les taux de remboursement des mutuelles santé, les patients étant toujours remboursés à 100 %. Le gouvernement a décidé de plafonner ces taux de remboursement, pour que les mutuelles ne payent plus au bon vouloir des médecins. Or, le pari de faire baisser les honoraires est perdu, et ce sont les patients qui en pâtissent.

Le patient, en tenaille entre mutuelles santé et médecins

Comme l'indique Le Figaro, depuis le 1er janvier, un tarif fixé par la Sécurité sociale limite le remboursement des mutuelles. Si la consultation d’un spécialiste est de 40 €, et que le tarif Sécu est de 28 €, le patient doit débourser 12 €. Le Groupe Henner, courtier en assurances de personnes, a évalué qu’une intervention chirurgicale sur la prostate coutait 3 300 €. Si auparavant la mutuelle entreprise prenait en charge 100 % de l’opération, le patient doit désormais s’acquitter de 1 644,56 € !

Cas de la mutuelle santé sénior labellisée

Autre point d’achoppement entre le gouvernement et les organismes complémentaires : le contrat santé labellisé. Au 1er janvier 2017, les séniors (+ 65 ans) bénéficieront de contrats santé mieux adaptés à leurs besoins, en termes de garanties minimum et de politique tarifaire. Les cotisations oscilleront, par tranche d’âge, entre 55 et 143 € par mois. L’idée est de réduire les inégalités et de généraliser l’accès aux soins de cette population, par définition fortement concernée. Néanmoins, les organismes complémentaires s’opposent à la réforme, prétextant qu’à ces tarifs, la rentabilité n’est pas viable.
Pour l’heure, il est judicieux de choisir une assurance santé qui convienne à son budget et à ses habitudes de dépenses santé.



Articles les plus consultés

Patrimoine
Construire son patrimoine
L'actualité patrimoine