Nouvelle réglementation bancaire en faveur de l'Open Bank

Nouvelle réglementation bancaire en faveur de l'Open Bank

Pour donner un souffle nouveau au secteur bancaire britannique, et du pouvoir d'achat aux clients, l'Autorité britannique de la Concurrence et des Marchés lance l'Open Bank.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 07 Novembre 2016

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L'Open Bank fait l'objet d'une réglementation.

Le conservatisme du secteur bancaire britannique

Dans le rapport publié en août dernier par l’Autorité britannique de la Concurrence et des Marchés (CMA), les auteurs constatent deux choses : les quatre banques majeures du Royaume-Uni (Lloyds Banking Group, Royal Bank of Scotland, HSBC, et Barclays) ne font rien pour améliorer le jeu de la concurrence, et les nouveaux entrants ont des difficultés à se développer.

Le régulateur propose donc une série de mesures pour redonner du dynamisme à un secteur primordial pour l’économie britannique. L’objectif est de permettre aux clients de bénéficier des avancées technologiques offertes par les FinTechs, et de permettre aux nouveaux acteurs de croître.

Opération Open Banking revolution

Le paquet de mesures vise à proposer davantage de flexibilité dans le choix des services bancaires, et une information plus accessible et plus compréhensible. Prévue pour 2018, l’Open Banking souhaite accélérer la transition technologique dans la banque de détail, en facilitant les échanges de données entre les clients, les banques, et des tierces parties.

Les clients pourront ainsi profiter d’une application unique pour la gestion de comptes multiples, contrôler leur trésorerie, et comparer les services et les frais bancaires selon leurs propres critères. Le CMA insiste sur le fait de vouloir supprimer les barrières à la concurrence et à la mobilité de la clientèle.

Réduire le phénomène de rente lié aux agios

3 %, c’est le pourcentage de particuliers qui changent de banques chaque année au Royaume-Uni (4 % chez les professionnels). Le CMA veut instaurer une transparence de prix, et interdire la reconduction automatique des contrats. Cette clientèle captive voit d’ailleurs son pouvoir d’achat régulièrement rogné par un système d’agios très rémunérateur. Les banques en prélèvent chaque année 1,2 milliard de livres. L’autorité de régulation exige donc que des systèmes d’alerte préviennent les clients susceptibles de se retrouver débiteurs.

Ce paquet de mesures est actuellement étudié par les instances concernées. Pour Alasdair Smith, directeur de l’investigation dans la banque de détail au CMA, cette entrée en vigueur « va bouleverser la banque de détail pour les années à venir, et permettre qu’à la fois les particuliers et les petites entreprises puissent bénéficier de meilleurs contrats avec leurs banques. ».



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