Assurance-vie : un rendement moyen autour de 2 %
Les experts tablent sur un rendement moyen de l’assurance-vie en 2016, sous la barre des 2 %. Ainsi, pour Cyrille Chartier-Kastler, fondateur du cabinet de conseil Facts & Figures, « les fonds en euros devraient afficher une performance brute de 2,80 % à 3,20 %, hors frais de gestion et dotation de la PPB ». La provision de participation aux bénéfices est un paramètre important, mais difficile à cerner à l’avance pour les experts.
La majorité des rendements devrait se situer autour de 1,60 % pour les contrats d’assurance-vie standards, et entre 2,30 % et 2,60 % pour les contrats d’assurance-vie patrimoniale. Certains rendements devraient cependant franchir les 3 %, grâce à des plus-values latentes, car les fonds en euros profitent de rémunérations issues d’obligations souscrites il y a plusieurs années.
Assurance-vie : vers une prise de risque nécessaire ?
Moins risqués, les fonds en euros accueillent 80 % des sommes placées. Ils garantissent totalement le capital investi, bénéficient d’un effet cliquet (les gains annuels sont définitivement acquis), et permettent de récupérer sa liquidité à tout moment. Mais, les rendements toussent, avec l’entrée en vigueur des normes européennes Solvabilité 2, et les taux d’intérêt sont bas. D’ailleurs, le Haut conseil de stabilité financière sur l’assurance invite les assureurs à une prudence « accrue », en termes de rendements offerts aux épargnants.
Pour gagner davantage malgré l’importante baisse des fonds en euros, l’épargnant est invité à diversifier ses placements. Afin d’atténuer les risques, les spécialistes conseillent la délégation de gestion de la partie risquée du contrat multisupport (arbitrage), voire la sécurisation automatisée des plus-values (stop loss). Autre possibilité : souscrire un contrat d'assurance-vie nouvelle génération comme les fonds en euros actifs distribués par Nortia, légèrement plus risqués (le capital n'est plus garanti qu'à hauteur de...98 % !)
Pour optimiser le rendement de son assurance-vie en 2017, des suggestions existent. Citons l'investissement dans l’immobilier, via un mixte d’achat de parts, entre Société civile de placement immobilier (SCPI), et Organisme de placement collectif en immobilier (OPCI), l'utilisation des fonds patrimoniaux flexibles, et l'intérêt pour le private equity (investissement dans des entreprises non cotées).