Changer de banque, une simple formalité
Le passage d’une année à l’autre entraine son lot de modifications législatives, qui revêtent une importance plus ou moins élevée dans le quotidien des Français. Pour la question de la mobilité bancaire, il faut encore patienter jusqu’au 6 février prochain. Le futur dispositif est encadré par l’article 43 de la loi Macron pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques. L’objectif est de favoriser la portabilité des clients dans l’univers bancaire, donc la concurrence, sachant qu’en France, elle est très faible, à cause de freins culturels et techniques.
Focus sur le dispositif voué à disparaître
Actuellement, le dispositif oblige le client à informer sa nouvelle banque de l’ensemble des transactions, récurrentes et automatiques, actives sur son ancien compte. Celle-ci entre alors en contact avec les créanciers pour les renseigner sur les nouvelles coordonnées bancaires. L’ancien établissement dispose d’un délai de 5 jours ouvrés suivant la demande de clôture, pour se plier à cette requête gratuitement. La nouvelle banque contacte, sous un délai de 5 jours ouvrés, les créanciers. Généralement, cette étape est la plus fastidieuse, car les créanciers tardent à faire les modifications réclamées.
L’avantage du mandat de mobilité bancaire
Le futur dispositif abaisse le nombre d’intermédiaires, donc le temps de l’opération. Le client n’échange plus qu’avec sa nouvelle banque. Lors de l’ouverture du compte, celle-ci lui propose de signer un mandat de mobilité. Ce document permet à la nouvelle banque de contacter l’ancienne, pour obtenir les informations requises (prélèvements en cours, chèques non débités au cours des 13 derniers mois, virements récurrents). Pour ces démarches, le délai est réduit à 10 jours ouvrés.
Notez que les banques en ligne ont un service de changement de banque. Ainsi les clients d'ING Direct, Boursorama et Fortuneo, bénéficient déjà de services qui facilitent leur démarche pour changer de banque.