Placement 2017 : le marché de l'art à l'heure des taux bas

Placement 2017 : le marché de l'art à l'heure des taux bas

Dans un contexte de taux bas, comment placer son épargne et faire fructifier son investissement autrement en 2017 ? Quelques opportunités existent comme l'acquisition d'œuvres d'art.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 21 Janvier 2017

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Investir dans l’art : une alternative lucrative ?

70 millions, c’est le nombre de consommateurs actuellement présents sur le marché mondial de l’art, contre 500 000 après-guerre. Ce boom s’explique par la dématérialisation de l’information, la financiarisation et l’essor de l’économie muséale. Avec des rendements en berne, les banques et les fonds d’investissement gonflent le contingent des acteurs intéressés. D’après Thierry Ehrmann, fondateur et PDG d’Artprice, le rendement moyen d’une œuvre coûtant 20 000 € atteint 9 %. Il faut compter entre 12 % et 15 % pour une œuvre de 100 000 €. Par ailleurs, le marché de l’art résiste parfaitement aux secousses liées aux incertitudes économiques, contrairement à la bourse, ce qui en fait un segment refuge d’autant plus séduisant.

Le marché de l’art (gré à gré, vente aux enchères, sites de courtage) n’est évidemment pas sans risque et requiert plusieurs précautions en termes d’authentification, de traçabilité ou de renommée de l’artiste. Il faut être attentif aux effets de mode, repérer les tendances, décrypter la géographie des marchés et savoir décortiquer les prix. Le marché contemporain offre à ce titre plus de possibilités, notamment dans les domaines de la photographie et du dessin.

Œuvre d’art : des avantages fiscaux mais un investissement long terme

D’un point de vie fiscal, les œuvres d’art sont exonérées de l’impôt sur la fortune et bénéficient d’un abattement annuel de 5 % sur la taxe sur la plus-value (régime général des plus-values sur biens meubles). L’exonération est ainsi complète au bout de 22 ans. Si après abattement, il demeure une plus-value, celle-ci est alors imposable à 34,5 %. Sans cette option, le vendeur s’acquitte d’une taxe forfaitaire de 6,5 % (pour une vente supérieure à 5 000 €) sur le prix de vente. Certains cas permettent une exonération : don à un musée public, à une bibliothèque publique…

Néanmoins, comme le confirme Sophie Breuil, directrice du conseil pour la banque Neuflize OBC : « Acheter de l’art revient en effet à accepter de bloquer sur la durée un capital qui ne produit aucun revenu », ce qui implique d’anticiper une vente à cause d’une faible liquidité de ces placements. De plus, une œuvre d’art inclut des frais connexes d’assurance et d’entretien. Il est donc important d’évaluer fréquemment son patrimoine artistique, en s’interrogeant sur l’intérêt ou non de conserver telle ou telle œuvre en fonction des cycles de vente.

Intégrant tous ces paramètres, la jeune pousse Art Invest développe une expertise en ingénierie financière appliquée au marché de l’art. Entre passion et rationalité, la startup marseillaise table sur un triplement de son chiffre d’affaire dès 2017, visant les 2 millions d’euros...ce qui confirme l'attrait en plein essor pour les œuvres d'art.



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