L’activité des établissements de crédit retrouve des couleurs
L’année 2016 a été profitable aux crédits à la consommation avec une production cumulée de + 12,3 % entre novembre 2015 et novembre 2016 des établissements de crédits. Ce résultat est surtout marqué par les trois mois précédents qui ont eu une activité de + 5,4 %. Bien qu’affichant un encours de 3,405 milliards d’euros en novembre dernier, l’ASF tempère en évoquant un « marché [qui] se redresse mais [qui] demeure toutefois très dégradé : à fin novembre, la production cumulée des douze derniers mois étaient encore inférieure de 14,3 % par rapport au point atteint en septembre 2008. ».
Crédit conso soutenu par le secteur de l’automobile
Dans la gamme des crédits à la consommation, les crédits affectés, directement liés à un projet conso, progressent de 4,5 %, les crédits renouvelables, qui constituent une réserve d’argent disponible, de 3,5 % et les prêts personnels, qui ne requièrent aucune explication vis-à-vis de leur future utilisation, de 16 %. Comme l’année 2016 a été bénéfique pour le marché de l’automobile, on retrouve logiquement comme moteur de l’activité de crédit consommation à la fois le prêt automobile et la location avec option d’achat (LOA) : + 38,3 % en un an (529 millions d’euros). La hausse de LOA consacrée à l’automobile est de 37,9 %, atteignant même 46,2 % pour le secteur des meubles et de l’électroménager.
Crédits en ligne : les banques régionales en force
Cette croissance des crédits à la consommation profite avant tout aux banques mutualistes régionales, en moyenne entre + 6,2 % et + 11,1 %. Sur trois ans, ce constat est encore plus marqué : + 21,2 % pour les Banques Populaires, + 22,5 % pour les Caisses d’Epargne, selon le cabinet Athling. En revanche, les encours des banques de détail stagnent (Société Générale, BNP Paribas, LCL). Ces données entérinent un rattrapage et la concrétisation d’une politique volontariste de la part des établissements régionaux qui bénéficient des effets restrictifs sur le crédit attribué sur le lieu de vente (loi Lagarde de 2010), du contexte des taux bas et des ventes d’automobiles.