LOA : un produit en plein boom
Le principe de location avec option d’achat (leasing) est simple : le client loue un bien durant une période donnée et dispose par la suite de la possibilité de l’acheter à sa valeur résiduelle prévue dans le contrat. Si cette formule se développe dans le secteur de l’électroménager et du Hifi, c’est le marché automobile qui l’utilise à plein régime.
Entre décembre 2015 et décembre 2016, le nombre d’opérations a bondi de +31,5 % pour un montant de 5,858 milliards d’euros. L’Association françaises des sociétés financières (ASF) indique que « la part de la LOA dans le total des financements d’automobiles neuves est passée de 35% en 2009 à 67% en 2016. (…) les modalités de financement [s’étant] sensiblement modifiées au cours des dernières années, favorisant la LOA au détriment des financements par crédits affectés. » Le crédit automobile a manifestement reculé depuis 7 ans.
La LOA dynamise les ventes automobiles
D’après les données du Comité des constructeurs français d’automobiles, l’année 2016 a été fructueuse avec la livraison de 2 millions de voitures particulières neuves. Les concessionnaires placent la LOA comme éléments moteurs prépondérants. Et les constructeurs ont repéré le filon, à l’image de Renault qui a proposé dès 2015 son easy pack. L’idée de rouler dans un véhicule neuf en payant une mensualité de 100, 200 ou 300 € cartonne.
Audrey Garousse, attachée de presse du Groupe Volkswagen France, indique que « fin septembre, la LOA représentait 49 % de nos financements de véhicules neufs contre 51 % pour le crédit ». 80 % des contrats signés par les établissements de crédit des constructeurs le sont en LOA. Le succès attise les convoitises des filiales des banques qui se positionnent également comme Sofinco pour le Crédit Agricole. BNP Paribas a récemment lancé sa solution en ligne de location de véhicules de tourisme et de véhicules utilitaires légers à destination des professionnels.
La LOA est surtout un produit financier qui fait écho à un nouveau mode de consommation basé sur l’usage plutôt que sur la possession.