Don en ligne : un secteur toujours dynamique
En 2016, la collecte de dons atteint 68,6 millions d’euros, soit une hausse annuelle de 37 % d’après les données recueillies par Financement Participatif France. Les dix plus grosses collectes françaises ont réuni 2,5 millions d’euros. Selon Crowdybox, la campagne la plus importante est celle menée par le groupe musical Stupflip qui a récolté 427 972 € de don pour la production d’un album et la réalisation d’un clip.
La deuxième place revient au projet du navigateur Jean Le Cam (367 172 €) pour financer en partie sa participation au Vendée Globe 2016. Le podium est complété par le projet Maliki Blog (272 900 €) piloté par le dessinateur Souillon, afin de faire paraitre un album compilant des bandes dessinées. Cependant, Crowdybox remarque un secteur de plus en plus concentré autour de deux acteurs majeurs qui absorbent 90 % de l’activité.
Ulule et KissKissBanBank : trajectoires parallèles
Le don entre particuliers correspond au financement alternatif originel enraciné dans l’économie collaborative. La plateforme MyMajorCompany a longtemps incarné le concept, avant de stopper l’an passé le crowdfunding pour se recentrer sur ses activités de label de musique participatif. Cet exemple résonne en creux avec le succès soutenu des deux têtes d’affiche du don en ligne, Ulule et KissKissBankBank, qui ont eu la bonne idée de se diversifier et de ne pas se cantonner à un seul univers (les projets culturels par exemple).
Les deux plateformes ont parfaitement su repousser les assauts récents du géant américain Kickstarter sur le marché hexagonal. Toutes les deux ont réalisé des levées de fonds avoisinant les 5 millions d’euros, chacune choisissant de développer une stratégie différente. KissKissBanBank se concentre sur une vision intégrée du financement avec la possibilité de faire des prêts rémunérés ou non et de l’equity (financement par fonds propres) et obligation. Ulule se tourne vers l’international en ouvrant des bureaux en Espagne et en Italie.
Les acteurs ciblent également d’autres publics pour élargir leurs champs d’action, notamment les ONG et les associations. C’est le cas de la jeune pousse parisienne HeoH qui concrétise le transfert de dons à une association par…tweet. L’idée est d’attirer un public plus jeune et de gagner en instantanéité.