Quand la Gestion de patrimoine se convertit à la finance 2.0

Quand la Gestion de patrimoine se convertit à la finance 2.0

La digitalisation se démocratise dans les services de gestion de patrimoine. Les conseils automatisés offrent ainsi de nouvelles perspectives entrainant des partenariats entre acteurs traditionnels et FinTech.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 26 Mars 2017

Gestion de patrimoine se convertit finance 2.0

La robotisation : une opportunité plus qu’une menace

La robotisation de nombreux secteurs d’activités de l’économie moderne ne cesse de s’illustrer et pour certains d’inquiéter. Mais comment ne pas souscrire à ce mouvement qui permet de supplanter l’être humain dans des actes désormais automatisés accomplis à une vitesse colossale. Basé sur des algorithmes et l’étude du Big Data, le fonctionnement des robo-advisors est paradoxalement de plus en plus plébiscité par les conseillers financiers.

Autrefois inquiets devant cette menace, les conseillers en gestion de patrimoine estiment que la transformation digitale est un avantage pour leur travail. D’après le sondage piloté par Patrimonia, 82 % des professionnels abondent en ce sens. Une enquête menée par Morgan Stanley indique que 70 % des gestionnaires questionnés possèdent déjà une offre de robo-advisor ou prétendent en lancer une en 2017. Les robots conseillers sont toutefois encore cantonnés à un périmètre réduit : répondre aux contraintes réglementaires, améliorer la relation client et recruter des propects.

La finance 2.0 est déjà en marche

La fonction dévolue au robot conseiller est de réaliser en ligne les placements d’épargne des clients sans intervention humaine. Ces conseillers de la finance 2.0 sont capables de définir le profil de l’épargnant afin de mettre en place des stratégies de gestion du patrimoine. Les robots proposent et le client dispose. Ce dernier arbitre en fonction des conseils reçus ou en déléguant entièrement la prise de décision.

Les assurances-vie sont les produits les plus concernés. D’autres plateformes comme WeSave, Yomoni ou LinXea mettent à disposition des comptes titres et des plans d’épargne en actions. Les FinTech s'appuient sur des frais réduits par rapport aux banques traditionnelles et aux banques en ligne. Et les placements restent sécurisés puisque les contrats sont gérés par les plus grands assureurs.

Si la finance 2.0 se veut disruptive avec une désintermédiation des services de gestion du patrimoine, les FinTech pèsent encore très peu. Les 8 jeunes pousses françaises réunissent une centaine de millions d’euros sous gestion pour quelques 7000 clients. Pour réduire le coût d’acquisition des nouveaux clients, elles se rapprochent des acteurs déjà en place qui ont l’avantage d’avoir un accès au client final, une marque crédible et des systèmes de cybersécurité plus développés.



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