N26, une banque mobile conçue pour l'échelle européenne
La néobanque berlinoise, fondée en janvier 2015, afin de se concentrer sur la distribution de son offre sur les marchés allemand et autrichien, a décidé en mars 2016, de mettre en place une liste d'attente pour les nouvelles demandes d'ouverture de comptes, notamment en France. Sa licence bancaire allemande obtenue en juillet 2016, N26 est aujourd’hui accessible à 99 % de la population de l’Eurozone. Elle enregistre 300 000 utilisateurs mi-mars 2015. Ils étaient 100 000 fin 2015 et 200 000 fin 2016.
Pour Jérémie Rosselli, country manager France de N26, cette évolution s’explique par l’accès au passeport européen qui permet « d’être présents dans toute l’Europe (…). Pour N26, l’Europe est à la fois un ADN, un standard de travail et une opportunité ». Cette montée en puissance est favorisée par le fait que la FinTech n’a « pas d’agences, pas de produits à stocker ». La présence dans les pays européens est donc « assez simple, sans grand impact pour l’organisation ». Accroître le nombre des clients ne requiert qu’un « clic ou presque, sans avoir besoin de recruter beaucoup plus de collaborateurs ou d’injecter beaucoup de capitaux. ».
N26, 10 millions d’euros de transactions par carte bancaire en 2016
N26 a annoncé la reprise de l'ouverture des comptes en France en janvier dernier avec pour objectif de partir à la conquête de 100 000 clients. Aujourd'hui la banque séduit notamment les jeunes âgés de 25 à 34 ans qui représentent 42 % des utilisateurs. Il faut dire que N26 est conçue pour les mobinautes avec une expérience utilisateur particulièrement soignée. L’ouverture du compte courant s’effectue en 8 minutes depuis l’application mobile. Le smartphone permet d’accéder à toutes les fonctionnalités du compte et de la carte. L’instantanéité est un des atouts majeurs ce qui lui permet aujourd’hui de revendiquer 1 900 paiements par heure opérés via l’une des ses cartes bancaires.
Et l’objectif de N26 est de poursuivre le développement de son offre bancaire avec le marché allemand comme aiguillon : compte courant, moyens de paiement, épargne, investissement, crédit et assurance. N26 se positionne sur les transactions bancaires entre les pays où elle est impliquée. La néobanque suit donc tout particulièrement les avancées de la Commission européenne qui travaille sur un plan d’action sur les services financiers aux consommateurs. L’idée est de tendre vers une harmonisation du marché unique des services financiers en supprimant les barrières nationales.
Actuellement, la Commission déplore que « seuls 7 % des consommateurs achètent des services financiers dans un autre Etat membre de l’Union ». N26 entend bien jouer un rôle dans ce domaine.