Épargner pour l'avenir de ses enfants : une question d'équilibre

Épargner pour l'avenir de ses enfants : une question d'équilibre

Nombreux sont les parents désireux d'épargner pour leurs enfants pour les aider à payer des études supérieures ou acheter un premier logement. Si les livrets d'épargne classiques priment encore, l'assurance-vie et d'autres formes de transmission de patrimoine constituent des alternatives à ne pas négliger.
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Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 11 Avril 2017

epargner pour lavenir de ses enfants

Épargne pour les enfants : tout dépend de la durée du placement

Mettre de l’argent de côté pour ses enfants nécessite de trouver une position d’équilibre entre lui garantir un capital pour payer ses études ou acheter son premier logement et faire fructifier ce capital. A ce titre, la durée d’épargne est déterminante pour orienter son choix. La cagnotte ne se conçoit pas de la même manière pour un nouveau né, un enfant de 10 ans ou un adolescent de 16 ans. D’ailleurs, dès sa majorité à 18 ans, les parents et les proches qui alimentent sa tirelire n’ont plus directement leur mot à dire puisque le jeune devient complètement maître de son argent. Si la perspective d’épargne est courte, mieux vaut cibler des livrets d’épargne qui garantissent le capital avec des avantages fiscaux en prime. Si la durée d’épargne dépasse 15 ans par exemple, il est recommandé de diversifier ce capital dans des produits plus rémunérateurs, le temps long minimisant les risques.

Livrets d’épargne : la sécurité

Le premier réflexe des Français reste d’ouvrir pour leurs enfants un livret A ou un livret Jeune (à partir de 12 ans). Ces produits bancaires présentent des rémunérations fixes et sont garantis sans risque pour le capital. Pour un capital protégé à 100 %, l’idée est de garnir au maximum ces livrets défiscalisés. Notez que le livret A est plafonné à 22 950 € et le Livret Jeune à 1 600 €. Si les parents disposent d’argent supplémentaire, les livrets d’épargne logement (PEL, CEL) sont des placements intéressants pour un adolescent qui bénéficiera de faciliter lors de l’acquisition de son premier bien immobilier. Cependant, ces produits sont limités dans leur rémunération : 0,75 % pour le Livret A, 1 % à 2,5 % pour le Livret Jeune. Pour faire croître ce capital, c’est l’assurance-vie qui remporte les suffrages des spécialistes qui tourne à plein régime justement dans le cas d’une épargne long terme.

L’assurance-vie : booster le capital dans le temps long

Lorsque le contrat d’assurance-vie est souscrit au nom des parents, ces derniers conservent la gestion du produit. Cette souplesse est appréciable pour mobiliser cet argent en cas de coup dur. L’assurance-vie peut aussi être souscrite au nom du mineur, comme le propose Yomoni avec son offre Kids. L’investissement initial est fixé à 1 000 € et le contrat ouvert sous cinq jours. Les placements sur des ETF et des fonds indiciels se font en fonction du profil de risque des investisseurs. Mais le capital n’est pas garanti. Cependant, comme le précise Sébastien d’Ornano, président de Yomoni, « avec un horizon de placement de plus de quinze ans, immobiliser son argent sur un placement sans risque (…) n'est clairement pas le meilleur conseil. (…) Il faut au contraire le mettre au travail dans la durée et l'investir sur un placement diversifié en cherchant à optimiser le rendement obtenu par rapport à la prise de risque ».

La donation : oui, c’est légal !

Le don d’usage d’un parent à un enfant lors d’un anniversaire ou d’une communion est parfaitement légal à condition que ces cadeaux se fassent en proportion du patrimoine. La loi encadre toutefois les sommes en fixant un plafond à 31 685 € net d’impôt tous les 15 ans dans une transaction de main à main et à 100 000 € dans le cadre d’une donation. Ces liquidités peuvent ensuite être mises sur un produit de placement à l’instar par exemple d’un contrat d’assurance-vie inter-génération entre les grands-parents et leurs petits-enfants. Le donateur précise au préalable les règles de gestion du produit via un pacte adjoint lié au contrat. C’est utile pour fixer l’âge des petits-enfants à partir duquel ils peuvent jouir de leur pactole (entre 18 et 25 ans). Notez que toute donation de son vivant passe par la case notaire, qui rédige et signe le document, sous peine de nullité.

Autre alternative : le démembrement de propriété

Tous les parents ne peuvent se permettre de constituer une cagnotte à leurs enfants en bas âge. Le démembrement de propriété apparaît alors comme une solution alternative intéressante. L’idée est de faire une donation temporaire d’usufruit, le parent cédant à l’enfant le bien immobilier dans une durée limitée. L’enfant bénéficie soit d’un logement à habiter, soit d’un loyer alimentant ses revenus. L’intérêt fiscal est bien réel. Les parents allègent leur impôt sur le revenu ou excluent de leur patrimoine taxable la valeur du bien ce qui s’avère pratique dans le cas d’un assujettissement à l’ISF. En contrepartie, le jeune déclare ses nouveaux revenus sur sa feuille d’imposition. Cependant, les conséquences fiscales sont généralement limitées, le jeune étant souvent faiblement imposable.

En fonction des moyens de chacun, des situations familiales et des perspectives du temps d’épargne, il est essentiel de maintenir un équilibre entre capital garanti et prise de risque. Les spécialistes incitent donc à diversifier les placements et à faire fructifier l’épargne dédiée aux enfants quitte à prendre plus de risques, le temps long aidant à les minimiser.

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