Finances personnelles : les Français auraient-ils peur des robots ?

Finances personnelles : les Français auraient-ils peur des robots ?

Les usagers bancaires français se méfient des prestations automatisées, plébiscitant toujours autant l'apport de leur conseiller bancaire. Selon une étude menée par ING, 3 % seulement des personnes interrogées sont prêtes à solliciter un robot dans la gestion de leur épargne.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 12 Juin 2017

Finances personnelles Français auraient ils peur des robots

Peu d’engouement pour l’automatisation des services bancaires

Selon l’étude annuelle Mobile banking signée ING, 57 % des Français qui possèdent un smartphone utilisent un service bancaire en ligne. Les opérations concernent surtout la consultation des comptes bancaires et les transferts d’argent. Au-delà, la fonction de conseil ne reçoit pas un accueil favorable, puisque 3 % seulement seraient enclins à piloter leur finance personnelle avec un robot. Dans le même sens, 23 % seraient disposés à recevoir des conseils automatisés sans que le robot-conseiller ne prenne de décision pour autant. Pour près d’un Français sur deux (51 %), la question n’est même pas envisageable, contre 36 % pour les Européens en moyenne. Si les épargnants français devaient concrétiser un placement, 45 % d’entre eux opteraient pour une intervention humaine, aussi bien en agence qu’en ligne. D’autres études avaient d’ailleurs démontré l’importance accordée au conseiller bancaire dans l’hexagone, à l’heure de la digitalisation des services.

La défiance de l'innovation technologique n'empêche pas l'investissement

Une autre étude HSBC porte sur le capital confiance accordé par les usagers bancaires sur les innovations dans l’univers de banque. Le constat est identique, les Français s’affichant comme les plus réticents devant les Allemands. Mais cette défiance n’est pas propre à la France puisque HSBC souligne qu’il y a eu « une érosion de la confiance dans l’ensemble des pays occidentaux concomitante à la montée en puissance des technologies. ». Ce constat n’empêche pas la banque d’investir massivement dans la Fintech. Un fonds de corporate venture de 200 millions de dollars a permis à HSBC de créer un lien stratégique avec 8 entreprises opérant dans le secteur financier à hauteur de 40 à 50 millions de dollars. Cela se traduit par « des projets de solutions en marque blanche ou d’intégration de certaines fonctionnalités » comme le note Christophe Chazot, directeur de l'innovation du groupe HSBC.

Pour revenir à l’étude HSBC, les Français montrent toutefois une appétence pour des technologies qu’ils connaissent et maitrisent, à l’instar de la biométrie digitale dont la côte de confiance progresse. L’automatisation de la gestion des finances par des robots devrait donc suivre cette voie malgré les fortes réticences actuelles.



Patrimoine
Construire son patrimoine
L'actualité patrimoine