L'assurance vie a de l'avenir

L'assurance vie a de l'avenir

Bien que la baisse régulière des rendements de l'assurance-vie perdure, les Français jugent la performance de leur fonds en euros satisfaisantes. Et un support d'assurance-vie pourrait bien décoller : les contrats euro-croissance.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 25 Juin 2017

avenir assurance vie

Perception des rendements de l’assurance-vie chez les Français

L’institut Ipsos en partenariat avec le courtier en ligne indépendant Assurancevie.com a publié les résultats d’un sondage réalisé entre le 31 mars et le 04 avril. A une majorité confortable (57 %), les Français se disent satisfaits du rendement de leur fonds en euros de leur assurance-vie. Seuls 34 % soulignent être insatisfaits, 8 % arguant n’être pas du tout satisfaits. Or, le rendement moyen en 2016 s’est contracté de 0,5 point pour s’établir à 1,8 % d’après les informations collectées par la Fédération française de l’assurance (FFA). Ce paradoxe pourrait s’expliquer par la méconnaissance des fonds en unités de compte plus risqués mais plus rentables, et par l’écart existant entre le rendement de l’assurance-vie et celui du PEL ou du Livret A.

L’assurance-vie en quelques chiffres

En France, l’encours de l’assurance-vie est évalué à 1 600 milliards d’euros, pour 54 millions de contrat. En 2017, le montant des cotisations des cinq premiers mois atteint 56,4 milliards d’euros (dont 27 % sur les supports en unités de compte). Le cabinet Fact & Figures évalue à 23,5 % le nombre de foyers fiscaux ne détenant pas de contrats d’assurance-vie, alors que 82 % des titulaires gagnent jusqu’à 50 000 € / an. L’encours moyen est de 18 800 €. Les autres souscripteurs correspondent à une clientèle patrimoniale, aux revenus confortables (encours moyen établi à 66 000 €), ou émanent de la gestion privée (500 000 € de revenus annuels). Ces derniers représentent 0,05 % de la population mais 11 % des encours de l’assurance-vie.

Un nouveau souffle avec le fonds euro-croissance ?

Les fonds euro-croissance rassemblent un encours d’1,9 milliard d’euros, un résultat bien terne par rapport aux fonds en euros classiques (1 450 milliards d’euros d’encours). Pourtant, le président de la FFA, Bernard Spitz, le résume bien : le fonds euro-croissance est « un juste milieu entre les fonds en euros garantis, mais peu rentables, et les unités de compte potentiellement performantes mais volatiles ». L’idée est de placer une plus grande part d’épargne sur des véhicules sécurisés (capital garanti de 8 à 40 ans) et le reste (entre 0 % et 20 %) sur des produits boursiers plus risqués. Force est de constater que les résultats des fonds euro-croissance en 2016 ont été au rendez-vous : + 7,81 % chez Aviva, + 4,81 % chez Generali, + 3,86 % chez Agipi-Axa, + 2,41 % chez Predica.

Le scepticisme toutefois reste de rigueur à cause de la complexité du produit, du contexte des taux bas et de la méconnaissance des fonds euro-croissance. En mars dernier, la FFA évaluait à 17 % le pourcentage des épargnants français ayant « entendu parlé » de ce produit…



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