Interdits bancaires : les frais sur les incidents de paiement pèsent plus lourd

Interdits bancaires : les frais sur les incidents de paiement pèsent plus lourd

Alors que l'argent apparait pour les trois-quarts des Français plus important que le temps (étude ING Direct / Harris Interactive), 60 Millions de consommateurs et l'Union nationale des associations familiales (Unaf) dénoncent le coût des incidents de paiement pour les plus fragiles.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 04 Novembre 2017

les frais sur les incidents de paiement pèsent plus lourd

Les interdits bancaires : un cercle vicieux

Une étude menée par l’association 60 Millions de consommateurs indique que les frais moyens d’un interdit bancaire s’élève à 34 € en 2016, contre 296 € pour un client en difficulté. C’est près de 20 % des foyers concernés qui ont dû s’acquitter de plus de 500 € l'an passé. Du côté des banques de détail, ce poste budgétaire est lucratif puisque l’association révèle que les incidents de fonctionnement représentent un tiers de leur chiffre d’affaire (6,5 milliards d’euros par an). Si les agios sont les frais les plus connus du grand public, 60 Millions de consommateurs pointe plutôt les commissions d’intervention, les frais de rejet et autres lettres d’information pour compte débiteur envoyés par l’établissement à l’usager dans le rouge.

Plafond des frais des incidents bancaires : un paradoxe

Pourtant, des plafonnements sont légalement instaurés : 30 € pour un chèque sans provision inférieur ou égal à 50 € (50 € si le montant est supérieur), 8 € pour dépassement de découvert (80 € maximum / mois) dans le cas général, 4 € pour dépassement de découvert (20 € maximum / mois) dans le cas d’une personne en situation de surendettement, 20 € pour les prélèvements impossibles, 30 € pour compte inactif (or livrets d’épargne réglementés et plan ou compte-épargne en actions). Et, l’association de faire un constat sans appel : quasiment toutes les banques font payer le maximum autorisé, annihilant tout jeu de concurrence des tarifs pour l’usager bancaire. Seules les banques en ligne et la Banque Postale se positionnent différemment.

L’enquête parue dans l’édition de novembre 2017 du magazine de l’association s'insurge aussi contre l’automatisation de la facturation des commissions d’intervention et met en garde contre les tensions qui prennent de l’ampleur en agence, entre les interdits bancaires pris dans la spirale infernale et les conseillers bancaires.



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